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Livre vidéo : le vooks séduit les éditeurs, sans arrogance

Publié le 01 octobre 2009 par Actualitté
Nouvelle incursion dans le domaine des experiences littéraires avec l'ouvrage de Jude Deveraux. Un nouveau roman, Promises, certes, mais pas tout à fait un livre ordinaire. L'éditeur Simon & Schuster s'est en effet lancé dans la publication de quatre textes liés par des vidéos qui non seulement complètent les récits, mais ajoutent également en profondeur.
Livre vidéo : le vooks séduit les éditeurs, sans arroganceCelui de Deveraux prend place en plein XIXe siècle, dans les plantations de la Caroline du Sud, et s'accompagne de 17 vidéos qui révèlent les paysages et les décors.
« Ce n'est pas un substitut aux livres imprimés, mais nous considérons que notre rôle d'éditeur change, de la simple publication de livres, à une manière d'offrir de nouvelles narrations pour les histoires et les idées », explique à l'AP, Ellie Hirschhorn, directeur numérique basé à New York, qui publie les ouvrages via la maison Atria Books, filiale de S&S.
Un terrain supplémentaire pour l'imaginaire
Si durant des siècles, charge revenait au lecteur de se constituer son imaginaire, les livres s'associant à des contenus multimédias se multiplient. Loin de représenter une norme encore, ils constituent aujourd'hui une recherche : l'apparition de contenus vidéo via internet constitue une voie nouvelle dont il serait « arrogant que l'édition puisse se croire dispensée », ajoute Brad Inman, fondateur de Vook, service vidéo lié qui offre ses prestations aux ouvrages d'Atria Books.
D'autres éditeurs ont franchi ce pas, et si la timidité des premiers temps est repoussée, les limites ou les repères de la stricte narration de jadis vont en prendre pour son grade. Vooks, c'est d'ailleurs le terme générique qui tend à se généraliser pour désigner ces ouvrages vidéo, par la contraction de vidéo books. Or, l'effort des éditeurs ne pourra se prolonger qu'à condition que de nouveaux auteurs émergent. Aujourd'hui, un livre de recettes de cuisine qui mêlerait des vidéos semble plus simple à concevoir qu'un thriller.
En parallèle, une autre limitation, purement matérielle, fait qu'aujourd'hui, ces livres nécessitent un ordinateur, ou au moins un smartphone pourvu d'une connexion internet pour être lus. Aucun lecteur ebook ne supportant la vidéo n'est disponible sur le marché. Un détail technique, dont on n'entendra probablement plus parler d'ici quelque temps.
Un prix, malgré tout
Reste alors à évoquer les coûts de création de ces vooks : si leur prix de vente est de 6,99 $, soit 3 $ en moyenne de moins qu'un ouvrage numérique classique, Simon & Schuster n'a pas souhaité dévoiler le budget qu'impliquaient de telles réalisations. Inman assure qu'il est inférieur à 100.000 $ pour un ouvrage, ce qui rend encore l'objet et sa réalisation - dans tous les sens du terme, pour le coup - encore réservés à des éditeurs aux moyens financiers importants.
Et surtout dotés d'une confiance autorisée par leurs finances. Les grosses écuries devront tailler à la hachette (sans jeu de mots) dans une jungle à défricher, avant que le monde de l'édition ne généralise ces productions (avec jeu de mots cette fois). Pour en savoir plus, visitez la page Vooks de Simon & Schuster.

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