On reprendra à notre compte l'exclamation enthousiaste d'Irène Delse, qui s'époumone : « Diable ! Et dire que j'ai failli manquer ça ! » Autant du côté de nos cousins québécois, ce type de journée pourrait mal passer, eux qui justement jurent par des évocations religieuses, autant les voltairiens transis et autres amateurs de Brassens, « anti-clérical fanatique, gros mangeurs d'ecclésiastiques » se frotteront le ventre.
Car la journée du blasphème, créée pour inciter tout un chacun à exprimer son irrévérence envers la chose religieuse... ben c'était hier. Mince. Mince. (Oui, pas moyen de jurer par les Oreilles du Christ, ni de sacrer à qui mieux mieux, puisque tout cela est fini)
Cela aurait probablement fait bien rire notre regretté Desproges, pour qui l'on pouvait rire de tout - quoique probablement pas du goulag avec un stalinien convaincu - et voilà une journée qui a le mérite de poser la liberté d'expression dans le moindre recoin de la pensée.
Vraiment furieux d'avoir raté ça. « L'irrévérence est le champion de la liberté. » (Mark Twain) Tous les renseignements se retrouveront sur cette page. Après tout, c'est à cause du blasphème qu'un Salman Rushdie s'est vu octroyer une fatwa ersonnalisée voilà quelques vingt années, non ? Et quand Philip Pullman se fait traiter par le Vatican d'hérétique, ou que l'on accuse la Boussole d'or d'être antichrétien (ou l'inverse), ne rentre-t-on pas dans le cadre du blasphème ?
On mettra d'ailleurs cette journée en relation avec la campagne de loi irlandaise visant justement à interdire le blasphème par des procédés judiciaires.