Je cherche depuis un certain temps la meilleure façon de débuter ce billet, et je tourne autour sans trouver. Au mieux, ça donnerait : c'est l'histoire
d'un type qui met cinquante ans à mourir dans un hôtel. Pas très engageant comme tournure et pourtant, c'est bien ça.Le baron, Sicilien n'ayant jamais quitté son île, est condamné par la mafia à vivre reclus jusqu'à la fin de ses
jours dans une suite du Grand Hôtel et des Palmes (je n'ai pas réussi à me faire à ce nom étrange) à Palerme. Alors que peut-il se passer, d'autant plus que durant les dix premières années, il
ne sort pas de sa chambre ? Rien, il ne se passe rien, ou si peu : quelques femmes de passage, des rencontres avec des hommes célèbres (dont on ne saura rien), des envies de mort qui
n'aboutissent jamais car la vie s'accroche au Baron. Et lui devenu vieux raconte cette vie monotone, un sursaut de passion, puis plus rien, et moi, je m'ennuie... Enfin pas vraiment parce que
ce livre n'est pas très long, mais je tourne les pages sans éprouver d'intérêt pour ce personnage dont finalement, on ne sait pas grand-chose.Sans doute se dégage-t-il de ces pages un certain charme un peu vieillot, une classe vieille école incarnée par
cet homme d'un autre temps qui n'a pas suivi la course du monde. Mais je trouve son discours un peu vain.
J'ai par ailleurs apprécié la qualité de fabrication de ce livre, mais quand même, dix-sept euros pour cent
quatre-vingt-sept pages, c'est cher...