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« La traduction est une histoire d’amour » de Jacques POULIN est un petit roman bien délicat.
Nous suivons un moment de vie entre un écrivain, sa traductrice et une nature québécoise toujours préservée. Un nouveau venu arrive, un jeune chat noir. Un message est caché dans son collier. Interloqués par le malaise présent entre les lignes du billet, les deux amoureux des mots, amis intimes, vont aller à la recherche de sa propriétaire. Lily en parle bien mieux que moi ici .
Cette prêteuse de livres m’avait attirée vers cette lecture parl’amour des mots, j’ai été comme lovée et séduite à toutes les pages : une chaise berceuse devient chaise berçante « pour certains mots chargés d’émotivité, je fais une entorse aux recommandations du Petit robert. » ou pour reprendre une des phrase que nous livre aussi Lily : « Il n’avait plus d’amis, c’est ce qui arrive quand vous vivez dans un monde imaginaire »…
Mais le mieux reste encore avec cet auteur, qui m’était jusque là inconnu, ce pollen des mots et des touches de pensées pris ici et là à travers l’intrigue:
Il précisa que ce texte était de Sylvie Durastanti, et je fus heureuse d’apprendre qu’il s’agissait d’une traductrice. Du même souffle, il citait la fameuse phrase de Heidegger : « Le langage est la maison de l’être. » »