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“(500) Jours ensemble”, je t’aime moi non plus

Par Kub3

La comédie romantique n’a pas dit son dernier mot. Pour son premier film, Marc Webb se joue des clichés et dresse une chronique douce-amère de la vie à deux, sincère et radieuse. Une bonne surprise.

“(500) Jours ensemble”, je t’aime moi non plus

Un titre que Marc Lévy n’aurait pas renié, une affiche laissant craindre un vulgaire teen movie et un pitch des plus insignifiants : le moins que l’on puisse dire, c’est que “500 jours ensemble” ne semble pas destiné à un public dont la tranche d’âge dépasse celle du baccalauréat. Et pourtant. L’important n’étant pas tant l’histoire elle-même que la manière dont elle est racontée, Marc Webb réussit à détourner les règles du genre et (encore mieux !) à s’en amuser.

Tom et Summer s’aiment. Un peu. Beaucoup. Voire passionnément au sens le plus strict du terme, tant les deux êtres finissent par se faire du mal. La voix off nous aura prévenu : “This is not a love story”. Et dès le début, l’histoire découpée dans sa chronologie révèle que le couple ne vivra pas l’idylle espérée. D’aucuns pensent qu’une relation n’a de réel intérêt que dans sa genèse ; Marc Webb préfère plutôt se pencher sur la longue agonie qui s’ensuit, cherchant à comprendre pourquoi les deux amants, charmants et touchants, se perdent et ne finiront pas ensemble. Mais la réponse ne vient jamais vraiment, et la morale rappelle au passage que le véritable maître du jeu en amour n’est autre que le hasard.

Face à un sujet battu et rebattu loin de s’avérer des plus réjouissants, le réalisateur opte pour un traitement rose bonbon bienvenu, faussement naïf, joyeusement décomplexé des codes formels et des conventions narratives. Film patchwork, “500 jours ensemble” ne se prend pas au sérieux et regorge de petites trouvailles. Si la fable lorgne parfois - surtout dans sa dernière partie - vers une démonstration un peu trop appuyée, la mise en scène clipesque assez inspirée et les dialogues savoureux protègent de toute lassitude. La très bonne bande-originale enrobe efficacement le tout, empruntant quelques love songs à Regina Spektor, The Smiths, Hall & Oates, Carla Bruni ou encore The Temper Trap.

Le ton se veut alors résolument optimiste et parvient sans mal à séduire, sans pour autant renoncer à la justesse des situations. Marc Webb surfe avec facilité sur un scénario puzzle illuminé par l’interprétation de Joseph Gordon Levitt et Zooey Deschannel. Traversés de rayons de soleil, ces “500 jours ensemble” passent bien vite.

500jours

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