Magazine Cinéma

1984

Publié le 06 octobre 2009 par Olivier Walmacq

1984_16290

genre: anticipation
année: 1956
durée: 1h30

l'histoire: Dans un futur proche, le monde est gouverné par une dictature, représentée par Big Brother. Winston Smith, simple fonctionnaire, se rebelle, entraînée par Julia.

la critique de Eelsoliver:

Pour ceux qui l'ignoraient, il existe trois versions de 1984, le film. Beaucoup connaissent la version de Michael Radford. En revanche, celle de Michael Anderson, réalisée en 1956, est méconnue. En sachant qu'il existe visiblement une adaptation produite en 1954 avec Peter Cushing, mais je ne la connais pas.
D'ailleurs, coup de chance, j'ai pu le trouver sur Amazon mais en version anglaise non sous-titrée (argh!), mais bon, connaissant bien le roman, cela n'a pas altéré ma compréhension.
Surtout que le film d'Anderson est assez respectueux du livre de George Orwell.

1984, version 1956, est donc en noir et blanc. Un choix judicieux qui permet de conférer à ce film d'anticipation, une atmosphère sombre, étrange, froide...
Le spectateur est littéralement plongé dans une société de cauchemar, bureaucratique et étroitement surveillée. Au niveau de la mise en scène, on a l'impression de nager en plein dans le roman.

Les moyens et le budget sont donc là et 1984 présente rapidement son personnage principal, Winston Smith, un petit fonctionnaire.
On retrouve un peu près tous les éléments du roman: Big Brother, la police de la pensée, la propagande, les mouvements de foule...
Mais curieusement, le film est trop court et dure à peine une heure et demie.

C'est d'ailleurs son plus gros défaut puisque Michael Anderson oublie (volontairement je pense) de ne pas aborder le thème du novlangue.
Vraiment dommage, car pour le reste, c'est un sans faute. Le film raconte parfaitement l'idylle entre Winston et Julia. Une histoire d'amour impossible dans une société où les sentiments humains sont brisés.

La dernière demie heure du film est évidemment éprouvante puisqu'on assiste à la longue déshumanisation du héros. Un processus lent mais irréversible.
Pour annihiler l'esprit de révolte de Winston, son tortionnaire utilisera tous les moyens possibles en matière de torture. Non seulement Winston doit obéir à Big Brother mais il doit également l'aimer.
Pour cela, son bourreau jouera avec sa peur la plus profonde: la vision d'un rat, réduisant l'homme à un état d'esclavage et de conditionnement.
Un très bon film d'anticipation mais on est encore loin de la qualité et de la complexité du roman.

Note: 16/20


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Olivier Walmacq 11545 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines