Vol 93 : vraiment un travail de mémoire ?

Petite déception au visionnage de Vol 93. Je m’attendais à un film choc sur les attentats du 11 septembre 2001. A la place de cela, il s’agit d’un long-métrage, réalisé par Paul Greengrass, certes intéressant, mais surtout très long.

Déjà - j’aurais dû réviser mon histoire – le vol 93 d’United Airlines, effectuant la liaison Newark-San Francisco, est le seul des quatre avions détournés le 11 septembre à avoir manqué sa cible (sans doute le Capitole), s'écrasant à Shanksville au sud de Pittsburgh, en Pennsylvanie.
La reconstitution des faits, la mise en place de l’attaque terroriste, la compréhension progressive des chefs des tours de contrôle et de l’armée de ce qui se trame avec les autres avions détournés, puis la frayeur des passagers du vol 93 et enfin leur héroïsme, tout cela est bien reconstitué. Mais le réalisateur nous fait trop attendre avant que la pression ne se fasse réellement ressentir. Le rythme est trop lent et le début du film - où il ne se passe rien - trop long.
Vol 93 s’avère un docu-fiction et rien d’autre. Pas vraiment de réflexion sur le sujet, pas de recul, on est vraiment dans le ressenti et non l’analyse. Sans compter la mise en scène, minimaliste. Un témoignage intéressant, ça s'arrête là.