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Chronique - Built to Spill - There Is No Enemy

Publié le 06 octobre 2009 par Hypies
C’est avec un rythme cardiaque acceléré que j’ai attaqué le nouvel album de Built to Spill, « There Is No Enemy » tant leurs précédents albums et leur prestation scéniques m’ont marqué.
Il m’est difficile d’introduire la musique du groupe d’une autre façon qu’en vous la faisant écouter. Ce qui est sur, c’est qu’en plus de 15 années d’activité, Built to Spill a largement eut le temps de développer sa propre personnalité. Mais si je devais me mouiller, je dirais qu’on y retrouve du Pink Floyd pour les ambiances atmosphériques et instrumentales, du Neil Young pour l’authenticité et la complexité des jeux de guitares, et du Pavement pour le petit coté « crados » et indie rock.
L’album précédent, « You In Reverse », sorti en 2006, est tout simplement l’un de mes albums préférés, et le titre d’ouverture, « Goin’ Against Your Mind » (en écoute dans le lecteur à droite), l’un de mes morceaux préférés tout groupes confondus (!).

S’étalant sur près d’une heure, le nouvel album est très riche, et reprend tous les ingrédients qui ont forgés le son du groupe. Les trois premiers morceaux ne m’ont pas renversé, mais le trio qui s’en suit Good Ol’ Boredom - Life’s A Dream - Oh Yeah, touche précisément là ou le précédent album était une merveille. Un sens de l’épique, non pas atteint comme dans le post-rock par des creschendos de saturation, mais par un talent outrageusement brillant de développer des mélodies et des solos de guitares qui se croisent et se décroisent, qui prennent le temps d’évoluer et de construire des ambiances avec une créativité qui semble illimitée. Le tout appuyé sur une voix apaisante et mélancolique.
Si certains osent prétendre que BtS a tendance à se laisser entrainer dans le terrain glissant des jams psyché sans fin, je réponds tout le contraire : en tendant l’oreille vous comprendrez le génie du songwriting de Doug Martsch qui ne laisse absolument rien au hasard et donne du sens à chaque notes.
Après seulement une écoute, je pense pouvoir dire que l’album recèle de véritables merveilles made in Built to Spill, mais alors que l’album précédent était excellent de A à Z, There Is No Enemy semble un tout petit peu trop long pour rester consistant. Il n’en reste pas moins que Built to Spill est un des rares groupes vivants encore capable de titiller notre point G auditif avec tant de brio.
 

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