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La contrefaçon, toujours et encore...

Publié le 07 octobre 2009 par Philippejandrok

Comme je ne parviens plus à répondre directement à mes interlocuteurs, j'en profite en rédigeant cette note en guise de réponse.

Ce matin en ouvrant ma boite mail, j’ai bu du petit lait, j’ai reçu un commentaire relativement violent sur ma note concernant la contrefaçon : La contrefaçon, pour qui, pour quoi ?

Elle émanait d’un universitaire qui jetait l’opprobre sur ma description en prétendant que la contrefaçon permettait de faire vivre une sous population et permettait surtout aux consommateurs de profiter d’une quantité de produit à bas prix imitant parfaitement les produits contrefaits vendus à 10% du prix de l’objet de marque.

Il n’hésitait pas, cet universitaire « si bien renseigné », à prétendre qu’un Iphone contrefait, était exactement le même qu’un Iphone vendu par Apple. Malheureusement pour lui, je connais fort bien le problème et il est certain d’une chose, si la copie est ressemblante, elle n’est pas identique et ne possède certainement pas toutes les propriétés et les compatibilités avec un ordinateur Apple, au contraire c’est ce que l’on appelle un OAC, une copie mais qui ne comprend pas les logiciels propriétaires.

Alors, effectivement si l’on achète un Iphone Apple, on s’offre également toute la suite de logiciels et de compatibilité qui l’accompagne, ce qui n’est pas le cas avec une copie, le fonctionnement n’est donc pas identique, ce n’est pas une copie conforme, mais bien une contrefaçon qui imite l’original sans les propriétés complètes qui font son succès.

Ensuite, l’Universitaire à la diatribe enflammée me saute à la gorge en me parlant des batteries Apple dans les Iphone et Ipod qui pètent à la gueule des clients.

Ces batteries sont d’origine Sony et j’espère qu’il a eu l’occasion de visionner cet excellent reportage de Bernard de La Villardière, (Zone interdite M6), sur les contrefaçons de batterie de téléphones portables en Chine, où l’on montrait une batterie qui, surchauffée, explosait comme une petite bombe.

Le producteur/fabriquant de ce produit laissait entendre qu’il était parfaitement au courant de la situation, c’est pourquoi il proposait, plus cher, des batteries avec des sécurités. Il est fort probable qu’Apple et Sony, qui sait, pour l’appas du gain, soient tombés dans un traquenard tendu par un vendeur de batteries peu scrupuleux, mais c’est une enquête policière qui répondra à cette question.

D’autres parts, dans le domaine de la batterie de portable la contrefaçon est telle qu’elle va jusqu’à imiter le packaging total de l’objet contrefait et qu’elle est vendue au même prix que l’original, de sorte que l’on est absolument incapable de faire la différence entre une contrefaçon à risque et une batterie originale.

En dehors de la dangerosité de ce cas, lorsqu’un produit comprend des défauts mettant en danger la vie des consommateurs, c’est le producteur qui est responsable des conséquences, si c’est un objet contrefait, le consommateur est « chocolat », il est victime et ne peut se retourner contre personne, mais l’universitaire s’en fiche et crie haut et fort, « vive la contrefaçon » !

Ce à quoi, je persiste et signe et je réponds non, haro sur la contrefaçon qui fait des consommateurs des victimes naïves qui, croyant posséder un objet de valeur se retrouve avec une vulgaire copie qu’ils ont payé très cher, et qui ne vaut rien.

Une copie de montre Rolex par exemple, a toutes les apparences de l’originale, mais pas la mécanique, ah oui, cela fait bien de porter à son poignet une montre à 30 voire 40 000 euros, mais si elle tombe en panne, personne ne pourra la réparer, cela n’aura servit à rien d’autre que de frimer et de se prétendre riche alors que l’on est fauché comme les blés. Une montre que l’on aura peut-être même acheté d’occasion près de 6000 euros.

Mon ami horloger à reçu dernièrement la visite d’un client qui lui présenta sa dernière acquisition, une jolie Rolex d’occasion qu’il avait payé 3000 euros sans garantie, sans papier, sans rien, mon ami ouvrit le boitier de sa Rolex et lui répondit :

- Je suis navré de t'apprendre qu’il s’agit d’une copie. (sic !)

Il y a toujours un imbécile qui se fait avoir et un salaud pour s’enrichir, car c’est cela aussi, la contrefaçon.

Alors, « Faut pas jouer au riche quant on n’a pas les sous », mais visiblement notre ami universitaire veut jouer au riche alors qu’il prétend lui-même bien gagner sa vie, pourquoi dans ces conditions acheter un objet contrefait ?

Pour faire la nique aux grandes marques, pour se moquer d’elles en affirmant que lui, il peut prétendre se payer une vrai montre Rolex alors qu’il n’est capable que de choisir une contrefaçon ?

Une excellente copie Rolex avec un mouvement ETA chinois, verre saphir, coûte entre 250 et 450 dollars, mais vous pouvez très bien acheter une Rolex Tudor d’occasion pour le même prix et peut-être un tout petit peu plus cher, alors que préférez-vous avoir une véritable Rolex au poignet qui a 20 ans d’âge ou une copie contrefaite, qui, si la douane volante vous attrape, vous coutera plusieurs fois le prix de la valeur originale ?

C’est une question de bons sens et je suis surpris que notre Universitaire qui enseigne à des étudiants en France, en soit ainsi dénué. Qu’il pousse ses étudiants à entrer dans l’illégalité en leur tenant un tel discours, on verra la tête qu’ils feront lorsque l’État leur fera porter le fardeau d’une dette qu’ils ne pourront jamais acquitter.

Non, la contrefaçon est une plaie et elle met en péril la santé des consommateurs et je l’ai exprimé dans un de mes derniers articles, avec les médicaments, des pièces de rechange automobile, comme par exemple des plaquettes de frein faites en paille compressée. Allez donc freiner avec un véhicule d’une tonne et de telles plaquettes ? Badgées, empaquetées sous le sigle officiel d’une grande marque de véhicule, ça c’est de la contrefaçon et on ne peut pas la cautionner.

La contrefaçon n’offre aucune garantie, contrairement à la pièce originale sortie d’un atelier homologué. Je ne vous parle pas des sodas et de l’alimentation contrefaite, des pates à dentifrice à l’antigel, des céréales pleines de dioxine, toutes contrefaites en Chine, en Turquie et en Russie.

Et contrairement à celui qui prétend qu’il faut bien que tout le monde vive, qu’il ne se méprenne pas notre universitaire pusillanime, ce sont toujours les mêmes qui s’enrichissent au dépens de toujours les mêmes misérables ouvriers. C’est une manne commerciale, alors pourquoi ne pas en profiter, l’argent n’a, ni couleur, ni odeur et en plus, l’argent amène le pouvoir.

Je me demande franchement ce qu’enseigne cet universitaire et où, pour avoir si peu de jugeote.

Allez, sans rancune, nous vivons une époque formidable…


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