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Teotihuacan Cité des dieux

Publié le 09 octobre 2009 par Louvre-Passion

Lundi j’ai été invité au « vernissage presse » de l’exposition « Teotihuacan Cité des dieux » au musée du quai Branly par l’entremise du site Orsérie. Comme généralement je visite les expositions comme un « vouzémoi » de base, j’ai profité de cette occasion un peu exceptionnelle. Arrivé à l’accueil où, en échange de mon invitation j’ai reçu un dossier de presse, j’ai ainsi eu le loisir de visiter l’exposition sans être bousculé par la foule qui vous marche sur les pieds. Il y avait tout de même des chaînes de télévision qui filmaient un peu partout.

Teotihuacan Cité des dieux

Teotihuacan Cité des dieux

Comme je suppose que Teotihuacan ne vous parle pas beaucoup (« Téoti… quoi ?» m’on dit plusieurs collègues !) je commence par un rappel historique.

Il s’agit d’une cité fondée au premier siècle avant notre ère et abandonnée vers 650 après JC. Située au nord de l’actuelle Mexico, à 2.300 mètres d’altitude et sur 810 hectares de superficie elle est dominée par les pyramides tronquées dédiées au soleil et à la lune et traversée par une avenue principale de deux kilomètres de long.

Historiquement c’est la première ville du continent américain. Elle était la capitale d’un empire reposant sur la guerre, la religion et les sacrifices humains. Les masques funéraires et les fresques révèlent que son univers religieux tourné vers l’obtention de la pluie.

Tiahuanaco comptait près de 100.000 habitants à son apogée dont un tiers étaient des artisans, des prêtres des dirigeant et des guerriers. C’était déjà une métropole cosmopolite puisque des artisans étrangers s’y étaient installés. Les fouilles ont révélé un urbanisme avancé, les maisons étaient centrées autour d’un patio qui distribuait l’air et la lumière, l’eau de pluie était récupérée et il existait un réseau d’évacuation des eaux usées.

On ignore ce qui a causé la chute de la ville. Les traces d’un grand incendie et de vandalisme ont été retrouvées, à partir de là plusieurs hypothèse sont possibles : invasion, révolte, pénurie de ressources…

Lorsque, plusieurs siècles après, les Aztèques l’on découverte ils furent tellement impressionnés par sa splendeur qu’ils la surnommèrent « le lieu où naissent les dieux ». Encore de nos jours plusieurs centaines de milliers de personnes se réunissent chaque année à Teotihuacan pour fêter l’équinoxe de printemps.

Le musée du quai Branly présente cette mystérieuse civilisation avec une exposition de près de 450 pièces dont certaines n’ont même jamais été vues au Mexique.

Teotihuacan Cité des dieux

Elle s’ouvre sur une sculpture architecturale de plus de deux mètres en forme de jaguar sacré, le fameux jaguar de Xalla qui semble sortir d’une muraille car il est composé de blocs. Une vidéo-projection et une maquette de 10 X 5 mètres nous donnent une représentation du site dans son ensemble.

J’ai appris que les sculptures représentaient des personnages idéalisés et stylisés dont le tronc et les extrémités étaient allongées et la tête plus grande par rapport au corps. Les femmes étaient représentées vêtues et les hommes nus, j’ai ainsi admiré cette « sculpture anthropomorphe mutilée » en jadéite. Autre objet remarquable cette « poule folle » en céramique incrustée de pigments et de pierre verte dont les yeux semble refléter quelque folie. Dans la section consacrée aux dieux aux rituels et traditions funéraires on côtoie les divinités telles Tlaloc le dieu de l’eau et de l’orage, Quetzalcóatl le « serpent à plumes » qui symbolise le ciel et la terre. J’ai remarqué Xipe-Tótec un dieu qui serait associé à la guerre et à l’orfèvrerie, la statue le représente tenant un vase et un bouclier.

Teotihuacan Cité des dieux
Teotihuacan Cité des dieux
Teotihuacan Cité des dieux

 la sculpture anthropomorphe mutilée           la « poule folle »               le dieu Xipe-Tótec

L’exposition se termine par le rayonnement exercé par Teotihuacan dans le temps et l’espace on apprend ainsi que, plusieurs siècles après sa chute, les Aztèques venaient « fouiller » la ville pour extraire des objets. Un peu comme les collectionneurs européens qui, au XVIIIe siècle, recherchaient à Pompéi des vases ou des bijoux.

Pour conclure je donnerais deux bons points à cette exposition :

Le fait qu’elle soit installée dans un vaste espace qui permettra au public de ne pas être trop entassé.

Les animations multimédia et les cartels pour les enfants.


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