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Le sommet social de Lisbonne: Les syndicats voudraient se faire plus entendre sur la "flexicurité"

Publié le 18 octobre 2007 par Danielriot - Www.relatio-Europe.com

Aujourd’hui, une délégation de la Confédération européenne des syndicats (CES), conduite par son secrétaire général John Monks et sa présidente Wanja Lundby-Wedin, a participé au sommet social tripartite de Lisbonne.

A l’occasion de ce sommet, les participants ont examiné l’analyse commune des partenaires sociaux européens à propos des défis auxquels le marché du travail européen est confronté. La CES a présenté son point de vue sur les principes communs de flexicurité. 

John Monks, secrétaire général de la CES, a accueilli avec satisfaction l’analyse commune des partenaires sociaux. La CES adhère à son message essentiel, à savoir que le défi auquel le marché du travail européen est confronté ne se limite pas à créer davantage d’emplois. Le défi consiste également à créer des emplois de meilleure qualité, à offrir davantage de sécurité aux travailleurs sur un marché de l’emploi déjà très flexible, et à veiller à ce que les améliorations sur le plan de l’emploi et de la croissance aillent de pair avec une plus grande cohésion sociale et un recul des inégalités.

La CES soutient également les recommandations équilibrées que les partenaires sociaux ont adressées aux différents décideurs en Europe. Durant le sommet social, la CES a insisté en particulier sur la nécessité de lutter contre le travail précaire en améliorant la protection des travailleurs vulnérables et en évitant de propager de mauvaises pratiques visant à rendre tous les contrats instables.

Il faudrait aborder la segmentation du marché en améliorant la situation et les droits des travailleurs atypiques, en encourageant des relations de travail stables et en respectant l’esprit et la lettre de l’acquis social européen, y compris l’accord-cadre stipulant que les contrats à durée indéterminée restent la règle générale.

« Etant donné que le marché du travail européen est déjà capable d’un processus de ‘destruction créative’, en détruisant quelque 4% des emplois et en créant 5 à 8% de nouveaux emplois chaque année, le problème le plus urgent consiste à se demander comment faire en sorte qu’il offre davantage de sécurité aux travailleurs » a déclaré John Monks. A l’issue de la réunion du comité exécutif de la CES à Lisbonne, pendant laquelle une position sur la flexicurité a été adoptée, la présidente de la CES, Wanja Lundby-Wedin, a déclaré lors du sommet social qu’il faut rééquilibrer l’agenda de flexicurité de la Commission pour le rendre plus favorable à l’emploi, en replaçant la qualité des emplois et la stabilité des dispositions contractuelles au cœur des préoccupations.

La CES reconnaît que les entreprises et les travailleurs ont besoin à la fois de flexibilité et de sécurité. Toutefois, la forme de flexicurité que propose la Commission, est déséquilibrée. En prenant les contrats flexibles et les licenciements facilités comme principes majeurs, elle mine la stabilité des emplois et déplace l’équilibre des forces vers les entreprises. Dans sa résolution, la CES demande aux décideurs européens d’établir un agenda politique qui encourage la flexicurité interne et la qualité des emplois.

« Les travailleurs ont besoin de sécurité dans le changement. Nous voulons pouvoir être positifs pour les changements structurels dont nous avons besoin si nous voulons être en mesure d’être compétitifs avec le reste du monde. Pour la CES, la sécurité dans le changement comprend la sécurité de l’emploi, la formation tout au long de la vie, les assurances chômages et des politiques actives du marché de l’emploi » a déclaré Wanja Lundby-Wedin.


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