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40 ans, toujours puceau (Judd Apatow)

Par Interstella_fr

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Est-il besoin d’un résumé ?

La réputation de Judd Apatow a fait du chemin depuis 2005, et c’était ici ses débuts en tant que réalisateur, même si « sa bande»  était déjà plus ou moins formée.

Peut-être qu’à l’époque, le ton de cette comédie était apparu suffisamment décalé et novateur pour être apprécié de façon assez large par les spectateurs ; peut-être que depuis, toutes les comédies se sont engouffrées dans cette brèche au point de rendre celle-ci fadasse ; peut-être que tout simplement je n’accroche pas à cette écriture.

Alors, certes, le personnage principal n’est pas présenté sous l’œil de la moquerie ou de la cruauté (j’ai envie de dire « Encore heureux» ). Enfin, ce n’est pas si simple selon moi, car même si le personnage n’est pas clairement ridiculisé, je trouve finalement le déroulé de l’histoire assez tragique. En tout cas, est-ce que ce traitement, contradictoire avec ce que pouvait sous-entendre le titre potache, en fait un film intéressant pour autant ?

Par ailleurs, même si certains passages sont amusants, grâce par exemple à Paul Rudd,  je trouve l’ensemble un peu longuet, dérythmé et mollasson, ce qui à mon avis est assez rédhibitoire dans une comédie (même si j’ai visionné la version longue et que la version basique était probablement mieux dégraissée).

Mais surtout, je trouve que l’ensemble est gâché par un regard plein d’intentions très lisibles, trop lisibles. J’ai toujours cette désagréable impression que les personnages sont jugés, sont brandis pour défendre une idée, avant même de fonctionner en tant que personnages. Les interprètes font ce qu’ils peuvent, mais il n’y a pas grand grain à moudre. C’est probablement ce qui m’a le plus étonnée, car la force des personnages est, je crois, ce qu’on reconnaît comme qualités premières à ce film…

Du coup, rien dans ce récit, qui pourrait être attachant, ne m’intéresse vraiment. Catherine Keener fait ce qu’elle peut avec son sourire figé et ses pattes d’oie mais son rôle est triste, triste, triste. Quelques gags se veulent graveleux mais en fait restent tellement sages que c’en est affligeant.

A vrai dire, quelques semaines plus tard, j’ai déjà oublié la plupart des péripéties pour ne garder qu’un souvenir d’une grosse pâtisserie lourde et peu digeste…


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