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“Flashmob”, de Vitalic : un cowboy toujours fringant

Par Kub3

Depuis son premier LP sorti en 2005, Ok Cowboy, on murmure ça et là que Vitalic aurait changé. Pour son nouvel album, Flashmob, le dijonnais aurait cessé de porter seul sa croix pour aller lorgner du côté de celle de Justice, délaissant ses chiens volants pour se fumer quelques saucisses avec Mr Oizo. Alors, encroûté le cowboy ?

Loin de là. Si ce deuxième opus, moins nerveux, laisse apparaître un versant moins escarpé du monolithe Vitalic, la complexité retrouvée de ses lignes mélodiques ferme aisément le clapet aux déclinistes parlant d’un son qui se serait “Ed Bangerisé”. Certes, Pascal Arbez-Nicolas (c’est son vrai nom) ne s’est pas vraiment aventuré en dehors des sentiers qu’il a lui-même tracés. Mais on ne peut pas non plus lui demander d’enclencher une nouvelle révolution à chacun de ses albums…

“Flashmob”, de Vitalic : un cowboy toujours fringant

Une légère brise nous amène progressivement les premières notes de See the Sea (Red), dont on retrouvera le petit frère en milieu de parcours, en version (Blue). En attaquant d’emblée sur une construction en miroir, l’artiste fait un clin d’oeil appuyé au diptyque que formaient déjà les titres Poney Part I et II sur l’album précédent. Une relève vaillante et sûre d’elle qui nous fait déjà saliver.

Fait d’une étoffe moins sombre et d’une humeur plus sage que son prédécesseur, Flashmob contient néanmoins une poignée de tubes en puissance que l’on entendra sans doute raisonner un certain temps en soirées, comme Chicken Lady, Your Disco Song ou Second Lives.


Bien sûr il y a des inégalités. Certains titres s’avèrent un peu faiblards, comme Station Mir 2099 et surtout Allan Dellon, un morceau soporifique qu’on dirait arrivé là par hasard.

Mais, en trois quarts d’heure, Vitalic nous a bel et bien prouvé qu’il n’avait rien perdu de son identité. L’exemple le plus probant étant sans doute Still, son excellente introduction et sa mélodie presque maladroite retirant à l’ensemble l’aspect trop lisse et emprunté qu’un autre aurait pu lui donner. Tout en s’inscrivant dans la continuité, Vitalic parvient toujours à nous étonner.

Tout se termine simplement, Chez Septim au bar du coin. On a alors la délicieuse sensation d’avoir revu un vieux pote qu’on avait perdu de vue depuis des années.

Flashmob, de Vitalic, dans les bacs depuis le 28 septembre 2009
Le Myspace de Vitalic

La tracklist :
1 : See the Sea (Red)
2 : Poison Lips
3 : Flashmob
4 : One Above One
5 : Still
6 : Terminateur Benelux
7 : Second Lives
8 : Allan Dellon
9 : See the Sea (Blue)
10 : Chicken Lady
11 : Your Disco Song
12 : Station Mir 2099
13 : Chez Septim


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