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Comment le piratage devient plus rentable que la vente d'oeuvres

Par Actualitté
Le piratage est condamnable en soi, en ce qu'il entre en infraction avec le droit d'auteur, mais plus encore quand il sert les intérêts d'entreprises décidées à profiter de revenus illégalement obtenus. Mais pour l'heure, bien malin qui peut dire la part des téléchargements effectués par des particuliers et la mettre en rapport avec les sommes réelles obtenues par des organisations pirates dont le fonds de commerce est la violation du droit d'auteur.
Comment le piratage devient plus rentable que la vente d'oeuvresDigiRights Solution, groupe allemand de lutte contre le piratage a récemment publié - dans la langue de Herta Müller... - une présentation comment les détenteurs de droits peuvent générer des millions de revenus... grâce au piratage. Et les éléments présentés vont choquer tout le monde : ils indiquent nettement que les téléchargements illégaux sont finalement plus rentables que les légaux.
Le principe de fonctionnement est simple : on se base sur des fichiers envoyés sur les réseaux spécialement pour détecter les cas de piratage, et on envoie par la suite des demandes de dommages-intérêts aux adresses IP et aux personnes, de quelques centaines d'euros. Des revenus pas vraiment folichons, mais c'est sur ce point justement que l'étude de DRS va faire grincer des dents.
Selon leurs estimations, sur une somme de 450 € (l'étude est allemande, pour mémoire) par infraction, la société conserve 80 % de la somme et le reste est versé à l'ayant droit. La répartition s'explique par les frais de coûts informatiques, d'administration et autres honoraires des avocats, etc.
Ainsi, pour tout téléchargement illégal, l'ayant droit perçoit 90 €, une rentabilité pour un fichier rarement égalé, surtout en regard de la vente d'un titre sur les plateformes légales. On peut en effet trouver sur certains sites de vente des titres à l'unité pour moins de 60 centimes d'euro. Faites le calcul, on tombe alors sur un retour 150 fois supérieur dans le cas d'une procédure mise en place par une société payée pour fliquer le net...
Évidemment, tout le monde ne paye pas. Mais DRS assure que 25 % des lettres envoyées reçoivent une réponse et que leur destinataire paye, sans poser de question. Maintenant, poursuivez les calculs, en se basant sur un nombre X de personnes surprises en flagrant délit, dont vous retranchez les 75 % qui ne payeront pas... À quel moment la lutte contre le piratage est-elle plus rentable que la vente de contenu sous droit elle-même ?

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