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FINAL CRISIS (DC) de Grant Morrison

Publié le 10 octobre 2009 par Devotionall
Cela faisait si longtemps que je l'attendait, ce TPB regroupant l'intégralité du grand crossover DC, FINAL CRISIS, que j'en suis encore tout retourné. Comment? Tout ça pour ça? Alors que la critique intellectuelle crie au génie et allume des cierges, le lecteur lambda de comics hurle au scandale et n'y comprend absolument rien. Tout ceux ( et ils sont nombreux ) qui hérissent le poil dès qu'on prononce les deux lettres honnies, DC, vont encore avoir du grain à moudre.
Qui détient la vérité? Probablement un peu des deux. Morrison enfante là un récit ultra complexe, absolument hermétique à qui ne connait pas sérieusement l'univers DC, aux multiples rebondissements, et truffés de trame en suspens, de mise en abîme à reserver aux lecteurs de longue date. Le novice, ou le fan de passage, n'aura plus qu'à perdre la tête en tentant d'y voir clair. C'est bien là le défaut de Grant Morrison : ses délires personnels sont souvent géniaux, mais parfois il abuse tant qu'on a la sensation qu'il n'y plus que lui qui peut en comprendre les tenants et les aboutissements. C'est ainsi qu'au beau milieu du récit principal, Morrison insère une aventure de Superman en deux épisodes, "Beyond", qui ne rime à presque rien, si ce n'est des élucubrations humoristiques avec Bizarro, le contraire de l'homme d'acier, et qui fut présenté aux lecteurs américains en 3D. Gadget amusant, rien de plus.
FINAL CRISIS  narre de la chute finale du multivers ( et donc de notre planète ) qui tombe sous la coupe de Darkseid, et se laisse vaincre par la corruption, le mal total, la noirceur ultime. Rien à voir avec les précédentes "crisis" de chez Dc qui reposent d'habitude sur le concept des univers et des Terres parallèles. De grands personnages meurent, d'autres sont à l'article de la mort puis gambadent comme par magie deux épisodes plus loin ( Le Green Lantern black, Stewart, guéri par miracle ? ), et le scénario est au moins aussi confus que la barbe de Demis Roussos était touffue. Il vaut bien avoir entendu parler de "Batman : RIP", par exemple, pour ce qui est de l'homme chauve souris. Coté crayons, rien à redire par contre. JG Jones n'a pas réussi à tenir le rythme, et il a fallu faire appel à une main d'oeuvre qualifiée pour l'épauler (Bachalo / Manhke ) mais le niveau global reste toujours de très bonne facture, surtout dans les mains du dernier cité.
Cette "crise finale" sera t'elle la dernière du genre? Quelle direction va bien pouvoir prendre dorénavant l'univers DC? Pour ma part, je ne sais que répondre... vu que je n'ai pas encore tout à fait compris ce qui a pu se passer, ni vraiment savouré l'ensemble. Faire alambiqué et retors, ce n'est pas forcément faire de l'art. Parfois, un peu de clarté ne saurait nuire, au contraire. On a le sentiment qu'il vient de se passer quelque chose de fort, de gros, mais qui nous est un peu passé par dessus la tête. Un comble ! Final Crisis : la palme d'or du comic-book le plus confus. Faîtes comme moi, relisez le attentivement si vous voulez en tirer un plaisir véritable. Et sortez vos mouchoirs pour Martian Manhunter... (6/10)

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