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Blog, presse, relâchement, refus d'influencer, encensoirs SVP.

Par Georgesf

Blog, presse, relâchement, refus d'influencer, encensoirs SVP. La rédaction en chef de l’excellent mensuel « Notes bibliographiques » [Vous ne connaissez pas ? C’est que vous n’êtes pas bibliothécaire, ou que votre bibliothèque n’est pas pour tous. Dans ce cas, découvrez-en au moins la version en ligne ], m’a récemment appelé pour me demander si j’étais d’accord pour qu’elle publie un extrait de mon blog pour un numéro consacré à la nouvelle.


Je n’allais certainement pas dire non à cette revue qui m’a fait la douceur de présenter « Qui comme Ulysse » lors de sa sortie, avec mille gentillesses, laus et jubilatio. Elle m’avait même consacré « Livre du mois » en octobre, devant un certain Syngué Sabuor qui reçut le Prix Goncourt. Moi, j’aime encourager les auteurs étrangers, j’aurais consenti à échanger les places avec Atiq Ramini, mais il ne me l’a pas proposé, tant pis pour lui.

Car du coup, c’est mon blog, pas le sien, désolé Atiq, qui se trouve ainsi mis en presse. Et l’effet est curieux quand je me relis, 18 mois plus tard. Le style qu’on adopte, sans réfléchir, quand écrit en blog paraît soudain un peu fabriqué. Une page de blog est généralement pondue au fil du clavier, avec peu de retouches : le naturel prime. Mais quand ce même texte apparaît sur une double page, ce ton relâché, presque parlé, semble le fruit d’un long travail artificieux et d’une transpiration qui se remarquent un peu trop (excusez la métaphore un peu pataude, j’écris au fi du clavier, vous dis-je). Pour vous, est-ce pareil ? Je parle ici de vos textes qui passeraient du blog au print, pas des miens

Le sujet ? J’y expliquais la façon dont on crée la compilation d’un recueil de nouvelles (je ne parle pas du recueil proprement dit).

Blog, presse, relâchement, refus d'influencer, encensoirs SVP.
 

Je ne renie rien de cet article : le fond reste vrai, je n’en retire pas un mot. J’en ajouterai même un, c’est « Carrière ». J’ai eu la familiarité d’y appeler mon éditrice « Anne C. », comme je le fais dans mes mails quand j’échange avec des amis. Là, j’aurais pu faire un effort, c’était la moindre des politesses.

Cet article est publié au bon moment : Qui comme Ulysse est actuellement en finale du Prix Ozoir’Elles. J’espère que les jurées (oui, ées, ce sont toutes des Elles, renseignez-vous, enfin, !) sont toutes abonnées aux Notes bibliographiques.

Pour ne pas les influencer, je ne vais rien écrire sur ce blog avant la fin de leur délibération. Rien avant le 22 octobre soir. Vous en connaissez beaucoup des auteurs aussi respectueux ? Mais si vous, vous voulez les influencer, ah, ne vous gênez pas, lâchez-vous dans les commentaires, dites tout le bien que vous avez pensé de Qui comme Ulysse. Encouragez vos amis à venir déposer leurs quelques lignes élogieuses, faites circuler cet appel dans les blogs, la littérature a besoin de vous (la mienne en tout cas), ne reculez devant aucune flatterie. Si vous ne l’avez pas lu, ce n’est pas grave, dites-en du bien quand même, vous le lirez plus tard, après le prix.  

Et si je n’ai pas le prix, je relirai vos commentaires, j’en humerai la bonne odeur d’encens pour me consoler. Décidément, rien ne se perd, dans ce blog.


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