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Kora Jazz trio

Publié le 13 octobre 2009 par Souillacenjazz
D’abord des images, la majestueuse kora décorée, le piano à queue sombre et mystérieux, l’alignement des tambours, blancs surmontés de cymbales ; un homme en grande robe orangée dorée s’installe à la kora et se promène de la harpe à la guitare rock avant de se poser sur un chant africain. Nous voilà embarqués sur un grand fleuve de l’Afrique de l’Ouest ; les paysages défilent, les chants racontent, les tambours arrivent puis un piano venu du jazz. Les premiers morceaux se nourrissent de la chaleur et de la lumière de l’Afrique, des rythmes et des rires. Puis le jazz est là avec des versions toniques, lumineuses, joyeuses de Now’s the time de Charlie Parker et de Rythm’ning de Thelonious Monk. Les discussions vont bon train entre les trois instruments, chacun porteur de sa tradition, du griot au jazzman de club américain. Djeli Moussa Diawara voyage des chants traditionnels aux sonorités jazz, ses doigts pinçant, frappant ou frottant les trente-deux cordes de la kora. Impossible de résister aux rythmes qui varient mais, tenaces, attrapent les mains et les pieds, remuent les têtes dans la salle. Les interprétations au piano d’Abdoulaye Diabaté – qui a composé l’essentiel des morceaux et arrangements – sont éblouissantes et pleines d’humour (Frère Jacques, ding ding dong). Le griot percussionniste Moussa Cissoko frappe et danse, silhouette blanche sans cesse en mouvement. Chants, danses, rythmes ont conquis le public qui rappelle deux fois le trio qui, généreux, revient jouer Chan chan d’Ibrahim Ferrer. Cette combinaison tonique, dansante de l’Afrique et du jazz communique sa joie, sa chaleur, sa force de vie.
Marie-Françoise

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