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Match Berlusconi-Sarkozy

Publié le 13 octobre 2009 par Jmichel
L’expérience, ça compte : Berlusconi est plus vieux, donc il sait mieux faire, et surtout il fait ce qu’il dit :
« Avec lui, au moins, ce qu’on voit, c’est ce qu’on a. De fait, on pourrait affirmer que sa principale vertu est d’afficher ses vices clairement et sans vergogne. »

et ça marche :
« lors des trois dernières élections générales les électeurs italiens ont préféré le diable qu’ils connaissent à une opposition de gauche terne et laborieuse. »
Extraits de la traduction d’un article de Newsweek :
"Berlusconi the Bold"
Sarkozy, lui, a plus de mal pour dire ce qu’il fait :
Discours de Nicolas Sarkozy - Congrès de l’UMP - Dimanche 14 janvier 2007
« Je veux une démocratie irréprochable. (…)
La démocratie irréprochable ce n’est pas une démocratie où les nominations se décident en fonction des connivences et des amitiés mais en fonction des compétences. C’est celle dans laquelle l’Etat est impartial. Si l'Etat veut être respecté, il doit être respectable. Je ne transigerai pas. Pour certains postes il ne doit pas y avoir de nomination sans qu'au préalable celui que l'on envisage de nommer ne soit contraint d'exposer ses vues stratégiques pour l'entreprise ou l'organisme qu'il veut présider. Et de surcroît cette nomination doit être ratifiée par un vote des commissions parlementaires concernées. Le fait du prince n'est pas compatible avec la République irréprochable. »

Discours de M. le Président de la République sur la réforme du lycée, au Palais de l'Elysée, le 13 octobre 2009
« La création du lycée par Napoléon 1er est un geste qui signifiait, très concrètement, la fin des privilèges de la naissance »
« Principe de justice, mais aussi, en même temps, principe d'efficacité : car quel meilleur critère que celui du savoir et de la compétence pour désigner ceux qui doivent exercer des responsabilités »

Hervé Marseille, maire de Meudon, avait les compétences, le savoir et l’expérience pour être administrateur de l’EPAD, jusqu’à aujourd’hui. Quelle faute a-t-il commise pour devoir démissionner de son poste ?
Précision : c’est ce poste d’administrateur que va reprendre Monsieur Jean Sarkozy, le bénéficiaire de la discrimination positive.
L’explication se trouve dans une observation de la Cour des Comptes :
« La Cour a observé que le fonctionnement du conseil d’administration de l’établissement public s’est révélé difficile et a conduit à une crise grave en 1997 et 1998.
Même si une remise en ordre a été opérée à partir de 1998 (élection à la présidence de l’établissement d’abord d’un haut fonctionnaire puis d’élus du conseil général des Hauts-de-Seine à partir de 2005), il n’en demeure pas moins que les problèmes de fond liés aux conflits permanents avec les collectivités territoriales siégeant au conseil ont subsisté. »

Il faut donc comme Président de l’EPAD un homme politique de poids, pouvant imposer les vues des collectivités territoriales aux fonctionnaires des ministères. Et qui peut avoir plus de poids que le fils du patron des patrons de tous les fonctionnaires d’Etat ? (et à l’occasion faire entendre raison à Joëlle Ceccaldi-Raynaud)
CQFD

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