Magazine Culture
"c'est une petite fille qui trouva les os". L'infinie tendresse déferle tout au long des pages de l'histoire effleurée de l'apartheid. Et touchant est cet amour de la terre, cette terre-là, sauvage et sensuelle.
J'ai aimé la modernité des points de vues des personnages. Ils ne mélangent pas la grandeur de leur âme, tolérante et ouverte aux Noirs à la banalité de leurs vies personnelles, traversées de trahison, de rupture et de solitude. On peut souffrir sans le faire payer à la façon des fermiers afrikaners ... A moins que ce soit leurs souffrances qui leur aient permis d'ouvrir encore plus grand leurs cœurs aux différences …
J'ai aimé les visions de Maria et sa continuelle attention aux signes que nous offre l'existence. Notre culture européenne et coloniale découvre, lentement chemin faisant, la rudesse de nos philosophies si intellectualisées comme la pauvreté de notre écoute de la Nature. Nos émotions sont nées silencieuses et surveillées.
Mais la belle et blanche Catherine se fait nègre et impie. Et elle découvre l'amour et la vérité …. Des émotions qui ont un prix.