Encore une belle rencontre avec la jeune lauréate du Prix Première Chance à l'Écriture 2009. C'était mercredi dernier, le 14
octobre.
Un premier mot pour la librairie EVADNE que certains connaissent encore sous le nom des "Genêts d'Or", rue Joseph Vernet en Avignon. Catherine et
Jacqueline, deux anciennes enseignantes et amoureuses de littérature, ont fait le pari de, non seulement faire vivre une librairie avec tous les conseils possibles aux lecteurs, proposer des
choix multiples sans privilégier forcément les "têtes de gondole", mais aussi, de travailler en étroite collaboration avec l'édition indépendante, en mettant en avant ses titres et leurs auteurs.
Cela implique une ténacité à toute épreuve car faire déplacer des lecteurs pour une rencontre devient de plus en plus difficile. Mistral, froid, crise, jour, heure, on peut avancer de nombreuses
raisons de la faible fréquentation des séances de dédicaces, mais en fin de compte, lorsqu'on a envoyé des centaines de courriers, mis les livres en avant pendant dix jours, placardé des affiches
aux quatre coins de la ville et distribué des invitations aux clients… on ne peut que constater que, même si le travail est fait, il reste encore le choix des gens à venir découvrir, à risquer de
nouvelles rencontres, de nouveaux styles, des livres moins standardisés que ceux servis par les Majors tout en en ayant la qualité!
Mais que Catherine et Jacqueline se rassurent, une majorité de librairies en font les frais. La petite édition doit se construire un lectorat en gagnant les lecteurs un par un, et non pas par
wagons entiers comme les ténors le font, caracolant en première place des ventes dans la semaine suivant leur dernière production.
Pourtant, suivre la création littéraire des petites maisons est un plaisir sans cesse renouvellé. Élise était là pour nous le rappeler.
Une fois libérée des interviews et des photos de la presse locale, Élise a pu répondre aux questions de Corinne (l'éditrice) qui a su lui faire expimer
ses impressions de jeune auteure et aussi de gagante du Prix auquel elle a participé sans une âpre volonté de gagner; ce fut comme un jeu, un pari lancé à elle-même.
Ayant lu plusieurs fois "En lisant Mona" et ayant déjà entendu les extraits choisis pour les rencontres avec le public, je pensais connaître la scène par
avance. Mais cette fois-ci, c'est Élise qui a lu son propre texte, lui donnant une poésie si personnelle, si intime, que je l'ai redécouvert. Cette nouvelle facette m'a montré à quel point ce
texte pouvait être grand, riche et assez ouvert pour le redécouvrir sans cesse.
L'avantage de n'être pas trop nombreux permet à l'auteure de consacrer beaucoup de temps à chacun, rédigeant des dédicaces personnalisées et…
sincères.
Merci encore aux deux libraires "militantes" pour leur accueil.
En lisant Mona reçoit un accueil très enthousiasme de la part des libraires et des lecteurs. Si les chiffres ne ressemblent en rien à ceux de Gallimard ou autre
Major dont la force de frappe est sans commune mesure, sorti il y a à peine trois semaines, le nombre d'exemplaires vendus nous confirme qu'Élise méritait son Prix.
C'est un réel plaisir de voir conjuguer réussite, bon livre et auteure pétillante.
Vendredi
23 octobre, Élise sera à Dinan (22), à la bibliothèque municipale car la librairie sera trop petite pour accueillr ses "fans". Plus de 100 exemplaires ont déjà été vendus sur la
ville.
Le 6 novembre, elle sera l'invitée des "veillées littéraires d'ELU" à Orange. vingt cinq personnes se réunissent chaque mois autour d'une œuvre dont
l'auteur est vivant — théâtre, poésie, musique, littérature. Beaucoup auront déjà lu son livre et partageront leurs impression avec l'auteure. Ensuite, un repas sera pris en commun en le "tirant
du sac". Des soirées qui finissent souvent… tard.
Samedi 7 novembre, elle sera l'invitée de la librairie "Feuilles des Vignes" à Ste-Céciles-les-vignes à 12h, etc, etc.