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LES HOMMES MARIES NE FONT PAS LES NUITS DOUCES, de Yaël KÖNIG

Par Geybuss

LES HOMMES MARIES NE FONT PAS LES NUITS DOUCES, de Yaël KÖNIG

Roman - Editions Yago - 247 pages - 18 €
Rentrée littéraire


Résumé : Un coup de foudre, et commence la plus vieille histoire du monde. Entre Alicia et Joris, c'est d'emblée l'amour fou, absolu, évident. Mais Joris est marié... Se noue alors une relation difficile mais passionnante, faite d'avances timides et de ruades d'impatience, ponctuée de mensonges inévitables. Mais faut-il consentir à la dissimulation ? Ce roman aux scansions poétiques et aux dialogues incisifs, met à nu les joies et les blessures de l'amour adultère avec un talent d'orfèvre.
 
                                                

LES HOMMES MARIES NE FONT PAS LES NUITS DOUCES, de Yaël KÖNIG

Mon humble avis :Voici un très beau roman, inhabituel dans mes lectures, puisqu'il s'agit ici du récit d'un adultère. Alicia, qui s'était promis de ne jamais briser un couple, entame une relation avec Joris qui lui cache son mariage dans un premier temps. La passion s'enflamme et l'attente ne fait que commencer. Alicia attend que Joris quitte sa femme comme il le lui promet. Cette expectative va durer tout au long du roman, entrecoupée d'incessants " Je t'aime moi non plus". Vous me direz, n'est- ce pas hardi de décliner ce sujet sur plusieurs centaines de page ? Si, ça l'est, indubitablement. Au début, j'ai craint de me lasser, voire de m'ennuyer. Et bien non, car cette histoire adultérine est admirablement bien traitée et analysée. L'auteur écrit avec un réalisme saisissant. Et pour cela, la répétition des promesses déçues étaient incontournables, car nul ne doute que cela se passe ainsi dans la vie. On aime passionnément avec Alicia, on espère, on souffre, on jalouse, on croit, on doute, on enrage, on déteste pour ne plus aimer. Certes, on ressent souvent l'envie de saisir Alicia et de la secouer comme un prunier pour lui dire : "Hé, réveille toi ma fille, cet homme se paie ta tête depuis le début". Mais pourtant, on replonge avec elle. Car quiconque a déjà aimé sait que l'on ne sort ni facilement, ni indemne d'une passion aussi obsessionnelle. Les conséquences dévastatrices d'une telle relation sont mises en scène et en mots avec brio. L'écriture est soignée, minutieuse, habillée d'envolées lyriques et poétiques. Oui, ce livre est aussi un hymne à l'amour, même si celui ci est défendu. Les personnes en manque d'idées pour écrire une lettre enflammée à leur dulciné(e) trouveront ici une source d'inspiration d'une émouvante valeur.
Je me suis souvent identifiée à l'héroïne dans ses élans comme dans ces désespérances. En toute immoralité, j'ai plus d'une fois pensé qu'il valait mieux avoir un amant qu'être la maîtresse. Car celui qui "a" semble plus souvent maître du jeu que celui qui "est".
J'ai aussi perçu dans ce récit comme un tango entre la lâcheté des hommes et la bêtise des femmes
LES HOMMES MARIES NE FONT PAS LES NUITS DOUCES, de Yaël KÖNIG
. Ma remarque est elle sexiste ? Sans doute, je me demande comment aurait évolué l'histoire si Alicia avait été un homme. Il faudrait poser la question à l'auteur ! Ca me donne une idée... A suivre !
" Si vous voulez vous débarasser de votre maîtresse, épousez la."

Je remercie Gilles Paris pour cette agréable lecture.
                                                                            


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