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Descente en flammes de “The descent : part 2”

Publié le 18 octobre 2009 par Boustoune

The descent
était un film d’horreur terrifiant, très noir. Une expérience traumatisante pour les spectateurs invités à partager de façon viscérale le cauchemar d’un groupe de spéléologistes coincées dans un réseau de grottes des Appalaches peuplé de créatures monstrueuses et avides de chair humaine, les crawlers. Claustrophobes et cardiaques s’abstenir !
The descent : part 2, en revanche, n’est rien d’autre qu’une honteuse exploitation commerciale, un nanar qui recycle toutes les situations du premier opus, mais en gâche toutes les bonnes idées avec un scénario d’une stupidité aussi abyssale que les cavernes qui lui servent de décor…
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Première erreur : avoir opté pour une suite directe. Le choix risque de dérouter les spectateurs européens qui, à l’issue du précédent volet, ne se faisaient guère d’illusions quant au sort des cinq protagonistes. La seule encore en vie à la fin du premier film était Sarah (Shauna Macdonald). On la voyait sortir de la caverne et récupérer sa voiture mais le plan final laissait supposer qu’elle n’avait fait que rêver cette fuite… En fait, ce second chapitre démarre là où se terminait la fin américaine de The descent, plus optimiste, où Sarah réussissait bel et bien à échapper aux griffes des crawlers.
Bon admettons… Mais là, ça se corse. Comment faire redescendre Sarah dans les grottes alors qu’elle a effectué un périple physiquement et psychologiquement insoutenable pour en sortir ? Ben c’est simple, coco, on n’a qu’à dire qu’elle est devenue amnésique… Ah !?! Evidemment, vu comme ça, c’est tout de suite plus vraisemblable.
Donc Sarah est recueillie par un vieil homme qui passait par là et emmenée à l’hôpital, où elle est soignée. Pendant ce temps, une équipe de secours recherche d’autres survivantes. Le shérif local ordonne que la jeune femme, malgré son état de grande faiblesse accompagne le petit groupe d’intervention dans l’ancienne mine, où les chiens semblent avoir flairé une piste. Waouh, de plus en plus crédible, cette affaire…
Sarah, le shérif, son adjointe et les trois secouristes redescendent donc au cœur de l’enfer, où les attendent bien sagement les créatures sanguinaires prêtes à les dévorer…
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Et c’est parti pour 1h30 de massacre, où les protagonistes cherchent absolument à se faire attraper par les crawlers en criant pour un rien, en provoquant des éboulements ou en commettant bourde sur bourde.
Les comportements sont absurdes (celui du shérif est particulièrement gratiné), les dialogues ridicules (Ah, le « ne bouge surtout pas ! » adressé à la jeune femme coincée par un éboulement ! Grandiose !), les personnages manquent cruellement de psychologie (on est loin, très loin du premier volet, dont le mérite était justement de prendre le temps de s’attacher à chacune des filles du groupe).
Même le personnage de Sarah, si touchant dans The descent, vire au grand n’importe quoi, transformée contre toute logique en un ersatz de Ripley, l’héroïne d’Aliens, maîtrisant les us et coutumes des crawlers et bien décidée à les exterminer…
Et puisqu’on est dans le foutoir absolu, les scénaristes (oui, au pluriel, ils se sont mis à trois pour écrire ce script indigent) se paie même le luxe de faire ressusciter un des protagonistes du premier opus, elle aussi miraculeusement transformée en amazone impitoyable. Pathétique !
Le summum vient de la toute fin du film, une aberration totale au regard de tout ce qui a été montré depuis le début, un foutage de gueule intégral qui annonce qui plus est un troisième épisode, probablement encore plus débile que celui-ci. Si le but était de concurrencer le calamiteux Humains sur le terrain de l’absurdité scénaristique, c’est réussi…
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Le tout est d’autant plus risible que le film, à l’instar du premier, ne s’inscrit pas du tout dans une veine parodique ou légèrement humoristique. Non, on est ici au premier degré, pour, à priori, ficher une peur bleue au spectateur.
Mais même cet aspect du film est raté. Il fallait s’y attendre, vu que cette séquelle n’est interdite qu’aux moins de douze ans, contre seize ans pour le premier chapitre. Ici, l’effet de surprise ne joue plus, car on connaît les créatures et leurs points faibles. Pire, ces dernières attendent désormais que leurs proies les remarquent pour les attaquer, désamorçant tout effet choc potentiel. On ressent un peu la tension, bien sûr, mais pas de quoi sursauter de terreur non plus…
Restent des effets gore, assez réussis, mais là encore, relativement soft.
Symbole de cette édulcoration de la violence et de la baisse de niveau de la franchise : dans le premier film, les protagonistes tombaient dans une mare boueuse et ensanglantée ; ici, elles pataugent dans une mare pleine… de merde.
Il faudra peut-être dire aux auteurs que cet épisode scatologique n’était pas franchement nécessaire. Les spectateurs étant depuis longtemps écœurés par le niveau affligeant d’une suite qu’ils attendaient au moins au niveau du film original, très réussi lui.
Inutile de s’éterniser sur ce ratage artistique complet. Amateurs du genre, vous aurez compris que The descent : part 2 est à éviter comme la peste…
Note : Étoile
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LES COMMENTAIRES (2)

Par tmeuh25
posté le 18 avril à 13:00
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mais nn le 2 il est pas à éviter il est trop bien !! Bon ya peut etre des trucs pas logiques mais n'abusons pas

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