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Un roman français; Frédéric beigbeder

Par Sylvielectures
Un roman français; Frédéric beigbederJe n'ai jamais lu Beigbeder.
Il ne m'a jamais intéressée, avec son côté flambeur, provo Bon-Chic-Bon-Genre qui passe à merveille sur les médias, vedette des nuits parisiennes à la noix, vendeur d'une image BLING-BLING qu'on a frottée savamment pour qu'elle ne brille pas trop... Tête à claque qui se la joue rebelle et cynique pour faire quand même intelligent...
Bref il m'irrite et m'exaspère et comme c'est mauvais pour la santé, quand je vois ça :Un roman français; Frédéric beigbederJe ferme la porte.
Mais voilà que la star bruyante de la rentrée littéraire vient à raconter ce qu'il voulait cacher il y a un an... Son expérience de la garde à vue en France. J'étais curieuse de lire ce qu'il avait à en dire.
L'auteur prend prétexte de ce traumatisme pour construire un récit autobiographique. Il mêle la confession de son expérience intime de la cellule d'isolement à une recherche du temps perdu qui le ramène aux souffrances de son enfance et de son adolescence. Je l'ai cru sincère.
Le portrait familial et la rivalité avec le frère aîné sonnent juste.
C'est un livre de cadet , un témoignage crédible sur la difficulté de trouver sa place dans une fratrie et une famille recomposée ou décomposée suivant les périodes évoquées.
Ce texte est aussi un bon recueil sur les us et coutumes de "ces gens là", un roman social en quelque sorte, qui met à jour les souffrances à vivre des gens aisés, très aisés, et de leurs enfants, dans les années 70 et 80.
Des passages entier m'ont horripilée, mais c'est le personnage qui m'énerve finalement.
Il est fait comme ça, et il le dit.
Je n'ai absolument aucun atome crochu avec l'individu ( sauf l'attachement au pays basque où je passais mes vacances enfant ainsi qu'un goût irraisonné pour les espadrilles) mais l'expression de ses émotions et de ses sentiments est respectable en tant que telle et elle chante plutôt vraie.
J'ai cru également entrevoir dans ce livre l'histoire d'une haine de soi désarmante et tenace, élément incontournable d'une certaine éducation bourgeoise m'a-t-on dit...
L'enfant regarde l'adulte qu'il est devenu et en est atterré. L'adulte semble faire un effort pour redorer son blason...
Ce livre ne fera pas partie de mes coups de cœur, mais je m'en doutais...
"Il est difficile de se remettre d'une enfance malheureuse, mais il peut être impossible de se remettre d'une enfance protégée."
J'ai bien aimé la critique de Nelly Kaprièlian sur Les Inrocks.com,
Celle de Raphaëlle Rérolle n'est pas mal non plus, pour Le Monde.fr.
Philippe Lançon, pour Libération.fr n'est pas tendre, mais est intéressant.
Marc Lambron est sous le charme pour Le point.fr,
Jean Claude Lebrun aussi pour l'Humanité,
Angie David en fait des éloges sur le Blog Éditions Léo Scheer,
Des billets comme s'il en pleuvait sur Critiques Libres,
Nicolas G. en parle bien sur ActuaLitté,
le western culturel s'est laissé séduire,
Datwins.vox le descend en flèche sur Chroniques de la rentrée Littéraire, Benjamin Berton tout pareil sur Fluctuat.net,
Jamais lu tant d'enthousiasme que sur Buzz Littéraire, franchement étonnant!
C'est un coup de coeur pour Cathe,
Liza nous dit avoir passé un bon moment,
Nicole Volle a aimé,
Silphi propose un avis plus mitigé, Stalker aussi, comme cathe des routes de l'imaginaire, les bottes rouges et lucretius,
sebastien.pereira n'a pas aimé, Valérie Bergmann et Didier Jacob non plus,
ni Dominique qui me fait rire quand elle l'écrit:),
Mary Goodnight reste sceptique,
Christian Tortel nous apprend que ce livre figure dans la sélection 2 pour le Renaudot

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