Critique : (500) jours ensemble (par Jango & Chewie)

Synopsis :
Tom croit encore en un amour qui transfigure, un amour à la destinée cosmique, un coup de foudre unique. Ce qui n'est pas du tout le cas de Summer. Cela n'empêche pourtant pas Tom de partir à sa conquête, armé de toute sa force et de tout son courage, tel un Don Quichotte des temps modernes. La foudre tombe le premier jour, quand Tom rencontre Summer la nouvelle secrétaire de son patron, une belle jeune fille enjouée.

Au 31ème jour, les choses avancent, lentement. Le 32ème jour, Tom est irrémédiablement conquis, pris dans le tourbillon étourdissant d'une vie avec Summer. 185 jours après leur rencontre, la situation est de plus en plus incertaine ? mais pas sans espoir. Alors que l'histoire fait des allers-retours au sein de la relation parfois heureuse, mais souvent tumultueuse de Tom et Summer, le récit couvre tout le spectre de la relation amoureuse, du premier coup de coeur aux rendez-vous, du sexe à la séparation, à la récrimination et à la rédemption et décrit toutes les raisons qui nous poussent à nous battre aussi ardemment pour arriver à trouver un sens à l'amour... Et, avec un peu de chance, à en faire une réalité.

Critique :
Attention perle rare !
Premier long métrage du clippeur Marc Webb (à qui l’on doit des clips d’Evanescence ou de Marron 5), 500 jours ensemble est une réalisation indépendante qui rappelle dans un certains sens Garden State par sa fraicheur et le plaisir quasi inexpliqué qu’il procure.
500 jours ensemble, c’est l’histoire d’un gars, vous, moi et d’une fille, elle, toi. Ils se rencontrent, s’aiment, vivent et se séparent. Simple, efficace, réaliste…
En choisissant des comédiens plus ou moins connus (Zooey Deschanel et son regard à tomber, et le montant Joseph Gordon Lovitt (aussi vu dans Gi Joe cette année)) absolument parfaits dans leur rôle respectifs, Marc Webb réussi le tour de force de rendre se couple totalement réel pour les spectateurs. L’identification est immédiate et la magie va opérer.
Il y a une dizaine d’années, la génération d’avant nous avait eu Quand Harry rencontre Sally. 500 jours ensemble est assez similaire dans l’emprunte qu’il laisse et dans la précision avec laquelle il nous touche. Enchaînant les situations simples avec des passages totalement fous (comme la chorégraphie dans la rue sur « You make my dreams », l’un de nos passages favoris du film), le film est toujours dynamique d’autant que l’on navigue régulièrement dans la chronologie des événements.

Si ce film fait du bien, c'est qu'il est une sorte d'antithèse de la comédie romantique basique ricaine, dans le style de La proposition. Comme le sous titre l'indique au début du film, ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une histoire entre un gars et une fille, une histoire comme beaucoup d'autres. Tous les personnages secondaires sont développés (notamment celui de la petite sœur, véritable boule d’énergie) ce qui montre le vrai travail scénariste réalisé. Rien n’est laissé au hasard et permet au film d’être complètement homogène.
Des petites choses aussi banales qu'aller à Ikea en amoureux, se raconter nos rêves, chercher ses morceaux préférés chez un disquaire ou aller au cinéma deviennent immédiatement touchantes sans jamais tomber dans la niaiserie. Toujours drôle, le film n'évite pas quelques moments un poil too much pour paraitre vrai (notamment le pétage de plomb au boulot) mais ces micros écarts seront bien vite oubliés tant l’ensemble est savoureux.
Au final, il est difficile de sortir de 500 jours ensemble, comédie mélancolie réellement géniale, sans être touché, que ce soit par l’histoire ou le jeu des acteurs.
Voici un film qui reste l’une des meilleures surprises de l’année ! Si vous ne l’avez pas encore vu, courrez braves gens, courrez !

Ci-dessous, un montage assez sympa réalisé avant la sortie du film et qui fait revivre quelques films de gangsters sur une musique du goupe de Zooey : She & Him :

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