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MOTif : des solutions pour l'édition, des choses à tester

Par Actualitté
La séance d'hier à l'hôtel de Massa ne pouvait pas se conclure par une simple série d'analyses ne débouchant pas sur une série de propositions. Depuis sa création, le MOTif se veut un observatoire, mais également un outil d'évolution et de recherche pour faire avancer l'édition. Si l'étude réalisée par Mathias Daval sera suivie avec une mise à jour trimestrielle, vraisemblablement, ainsi que par une analyse prochaine du comportement des téléchargeurs de livres.
  • Les inciter à développer leur catalogue numérique, condition sine qua non pour concurrencer l'offre illégale, et à proposer des livrels de qualité (les fichiers piratés sont, quant à eux, généralement de bonne qualité) à des prix attractifs.
  • Développer les alertes et la surveillance autour de leurs titres, afin de réguler, si besoin, les téléchargements, mais surtout pour mieux appréhender la demande et l'attractivité de leurs livres auprès du public.
  • Mettre en oeuvre, avec les collectivités territoriales, le plus rapidement possible, des formations professionnelles destinées à l'édition indépendante afin d'éviter la création d'une « fracture » numérique entre les « grands » éditeurs et la petite édition.
Selon Vincent Monadé, directeur du MOTif, l'organisation a « un rôle de testeur » et peut profiter de sa place au sein de la collectivité publique pour expérimenter des solutions possibles. Désireux de mettre en place des recherches de solutions par la suite, et surtout de parvenir à des approches nouvelles, le MOTif va prochainement mettre en place des outils notamment basés sur la géolocalisation, permettant, via son smartphone en partenariat avec ARTESI, de retrouver les livres que l'on souhaite au sein d'une base de données de librairies indépendantes par exemple.
MOTif : des solutions pour l'édition, des choses à tester Mathias Daval, auteur de l'étude, Vincent Monadé, directeur du MOTif et Constance Krebs
Des solutions du côté de l'impression à la demande sont possibles, notamment avec la possibilité d'envisager une délocalisation de l'impression de livres dans le territoire, pour un groupement régional de libraires... D'autres approches, comme celle d'un office numérique pour les éditeurs (création d'un fichier ePub, commercialisation, etc.) , tout comme la mise en place de modules de formation des auteurs au Web 2.0 et autres outils de promotion. On envisage de d'aider au développement de projets franciliens novateurs (contenus ou contenants).
Du côté IDF, dans le cadre de la politique du livre, on voudrait mettre en place une couverture plus caste du WiFi depuis les lieux culturels aux librairies indépendantes. La mise en place d'une plateforme d'offre numérique commune pour l'édition indépendante est également évoquée. Autant de projets qu'il faudra suivre avec attention.
Dans son rapporte, Constance Krebs a par ailleurs mis en avant que le prix des livres numériques, citant l'offre Publie.net de François Bon, devait être basé sur une offre de 5,5 € hors taxe. Non sans un tollé dans la pièce. « C'est le prix d'un livre de poche qu'elle a avancé pour un livre numérique... comment peut-on encore croire que cette économie est impossible ? Compliquée, probablement, serrée, même, mais enfin ce doit être possible », nous expliquera une libraire présente au cours de cette conférence.
Une réaction qui est loin aujourd'hui de faire l'unanimité dans les rangs. « Les dinosaures commencent à sentir le refroidissement climatique », viendra railler un auditeur. L'avenir nous dira donc si le futur s'écrira avec ou sans eux...

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