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Tomàs SEGOVIA

Par Antwan

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Et pourtant j’aime l’immaturité
De cette heure sans lit
Fille silencieuse et seule qui erre indocile
Va s’assoir sur sa chaise de présence
Oisive attendant que s’éveille
Le sérieux qui doit venir pour l’assourdir
J’aime sa nudité sans conséquences
Ce silence froid d’eau pure
Où il est si clair qu’aucune voix ne nage
Cette fraîcheur impubère
Qui me laisse la humer de si près
En sachant bien que moi je ne peux la toucher.
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. Tomàs SEGOVIA.
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E purtantu mi piaci l’immaturità
Di quidd’ora senza lettu
Zitedda silinziosa è sola chì gira indomma
Va à pusà nant’à a so carreca di prisenza
A l’oziu aspitendu ch’iddu si scitti
L’altru seriu, devi vena à imbufalì la
Mi piaci a so nudità senza cunsiquenzi
‘Ssu silenziu friscu d’acqua pura
Induva hè chjara chì nisciun’ boci galliza
‘Ssa friscura ghjuvanili
Chì mi laca ch’e a senti da vicinu
Sapendu bè chì, ghjeu, micca a possu tuccà.
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in --- Cahier du Nomade --- Trad. J.L. Lacarrière --- Poésie/Gallimard --- 2009
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trad. Stefanu Cesari



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