Cette soirée était prévue au départ pour accueillir les nouveaux membres du QSCB. En fait, pour de sombres histoire de calendrier, ils ne se sont pas déplacés en masse. Aussi, quelques anciens se sont dévoués pour boire les bouteilles qui leur étaient destinées (nous avons un grand sens du sacrifice au QSCB). Nous étions moins nombreux que d'habitude, rendant l'ambiance très conviviale et les échanges plus aisés (une seule discussion à la fois). Vraiment une chouette soirée !
Nous avons démarré par cinq vins blancs.
Premier vin : robe or pâle. Nez charmeur sur le citron confit, l'ananas, et une très légère pointe de bourgeon de cassis. Bouche ample, ronde, fraîche, avec une belle tension et une acidité très fine légèrement saillante. Finale intense et savoureuse, sur des notes d'agrume confit. Je pars direct sur un beau sauvignon. Donc forcément Loire. Au choix, Pouilly-Fumé ou Sancerre. Allez Sancerre. C'en est un : Clos de la Néore 2008, Edmond Vatan. Heureux de découvrir ce vin quasiment mythique, d'une accessibilité étonnante vu sa jeunesse.
Deuxième vin : robe plus dorée. Le nez sur des notes confites est dominé par l'élevage ; beurre, noix de coco, vanille. Bouche d'une grande ampleur, a la matière très douce, presque impalpable, et une acidité en retrait. Le vin est toutefois d'un très bel équilibre. Finale plutôt boisée. Comme ça, j'ai pas l'air très enthousiaste, mais je l'ai plutôt bien aimé, ce vin. Difficile de donner même le cépage, car cela semble bien mûr (pas de note variétale) et il serait plus facile de donner la marque du tonnelier que du vigneron. Petite stupeur en apprenant que c'est un Puligny-Montrachet 1er cru "les Garennes" 2005 vinifié et élevé par Jean Rickjaert. Ca ressemble pas vraiment à l'idée que je me fais d'un Puligny-Montrachet. Par contre, lorsqu'on sait que le monsieur a longtemps travaillé avec Guffens, on est moins étonné du style.
Troisième vin : retour à l'or pâle. Le nez "pétroleux" dirige immanquablement vers un riesling. La bouche allie la rondeur aimable, et l'acidité perlante. La finale persiste dans ce savant équilibre et entre sucre et acidité citrique. Au final, c'est bien, même s'il devrait s'améliorer dans le temps. On hésite entre la France (pour le degré alcoolique certain) et l'Allemagne (pour l'acidité relativement prononcée). C'est ... ni l'un ni l'autre. C'est slovaque : château de Bela 2006, by Egon Müller (déjà bu le 2007 ICI).


Nous passons ensuite sur une série de 5 rouges



Neuvième vin : robe noire, aux reflets pourpres. Nez profond, fin, complexe (encens, fourrure, fruits noirs, poivre blanc) qui évoque la syrah. Bouche ronde, ample, intensément fruitée, aux tannins soyeux. C'est frais et gourmand. Si l'on peut faire un reproche, c'est une finale un tantinet courte. Mais sinon ce n'est que du bonheur. C'est un Crozes Hermitage 2007 de Graillot (oublié de le photographier).

Nous finissons sur une douceur...

Une fois ce dernier vin dégusté, je me suis pas éternisé, car j'avais encore 1h30 de voiture à faire. Mais je ne le regrette pas. Je fus ravi de cette soirée sous le signe de l'éclectisme.
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