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La Libanaise qui monte : Hyam Yared

Par Albrizzi
Commencer par la poésie, érotique en sus, avant de se risquer sur le terrain marécageux du roman ? Rien ne fait peur à la Libanaise Hyam Yared. Tout ce qui était en germe dans L’armoire des ombres, paru en 2006, éclot dans ce deuxième roman. Alors que les bombes de Tsahal s’abattent sur Beyrouth, une femme s’adresse à sa grand-mère qui vient de mourir. D’origine arménienne, veuve à trente ans, éprise de peinture et de poésie, elle refusa pendant la guerre du Liban de quitter sa maison, pourtant située sur la ligne verte, cible privilégiée des snipers, qui scindait la ville en deux : les musulmans à l'ouest et les chrétiens à l'est. En plein divorce, la narratrice tente de puiser chez cette âme harmonieuse, les préceptes d’une vie meilleure. Tout se trouble lorsqu’au moment des condoléances, un inconnu lui remet des lettres adressées à sa grand-mère, révélant une liaison secrète. Soudain, les deux femmes se rejoignent. Récit dans le récit, son portrait est esquissé avec une émotion à fleur de peau. En renouant le fil de cet amour perdu, la petite fille crie sa quête d’absolu.
Publié dans le magazine FEMMES (n° de novembre)
Sous la tonnelle d’Hyam Yared, Sabine Wespieser éditeur, 288 p., 21 euros.

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