Sarkozy et l'Union méditerranéenne: L'appel de TANGER

Nicolas Sarkozy invite tous les chefs d'Etat et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée à se réunir en France en 2008 pour jeter les bases d'une Union méditerranéenne sur la base d'une "égalité stricte". Dans un discours prononcé à Tanger, dans le nord du Maroc, devant des chefs d'entreprise, le corps diplomatique et des représentants des autorités marocaines, le président français a lancé un appel "pressant et solennel" à cette union.

"De cette ville de Tanger, je veux dire à tous les Méditerranéens qu'ils ne seront réellement fidèles à l'héritage de culture, de civilisation, d'humanité, de foi, dont ils sont les dépositaires que s'ils deviennent capables de comprendre que ce qui les sépare est infiniment moins important que ce qui les rapproche", a-t-il déclaré.Il n'est plus temps de parler mais d'agir, le moment est venu de cesser de discuter pour "commencer à construire", a insisté Nicolas Sarkozy dans un discours parfois lyrique, dans lequel il n'a pas hésité à dramatiser les enjeux.

"Ce qui se joue là est absolument décisif pour l'équilibre du monde (...), pour l'avenir de l'humanité", a-t-il ainsi dit. "En Méditerranée se décidera si oui ou non les civilisations et les religions se feront la plus terrible des guerres (...), si oui ou non le Nord et le Sud vont s'affronter.""En Méditerranée se décidera (...) si oui ou non le terrorisme, l'intégrisme, le fondamentalisme réussiront à imposer au monde leur registre de la violence et de l'intolérance", a poursuivi Nicolas Sarkozy. "Ici on gagnera tout ou on perdra tout.".

"J'invite tous les chefs d'Etat et de gouvernement des pays riverains de la Méditerranée à se réunir en France en juin 2008 pour jeter les bases d'une union politique, économique, culturelle, fondée sur le principe d'égalité stricte entre les nations d'une même mer, l'Union de la Méditerranée", a-t-il ajouté.Il a également invité tous les Etats qui ne sont pas riverains de la Méditerranée mais qui se sentent "concernés" à participer en observateur à ce premier sommet et à "contribuer à sa réussite".(source AFP)