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Jane Eyre de Charlotte Brontë, lecture commune

Par Mango
Jane Eyre de Charlotte Brontë, lecture communeJane Eyre de Charlotte Brontë, lecture commune
Cette lecture commune de Jane Eyre  me semble redoutable ! Tout n’a-t-il pas déjà été écrit au sujet de ce livre ?  Comment éviter une certaine forme de rabâchage sinon en essayant d’oublier toutes mes lectures de préfaces, de  blogs ou d autres résumés sur ce si célèbre roman ? Une étude des plus subjectives donc, ou plutôt une relecture à des années-lumière de la première : de l’adolescence à la maturité !

 La première fois, j’ai été éblouie, aujourd’hui, je suis admirative !
Jane Eyre de Charlotte Brontë, lecture commune
Je préférais la Catherine romantique des « Hauts de Hurlevent », j’apprécie davantage désormais la raisonnable Jane Eyre ! Elle ferait une meilleure amie ! La sagesse opiniâtre et efficace de l’une contre la folie révoltée et vaine de l’autre ! Les années ont passé pour moi et ça se ressent !
Que m’a apporté cette relecture d’un des grands classiques anglais ?
Jane Eyre de Charlotte Brontë, lecture commune
D’abord, l’intrigue ! Je me souvenais essentiellement de l’aventure amoureuse à  Thornfield, entre Jane, la gouvernante et  Edward Fairfax.Rochester, le maître. Je n’avais rien oublié du mariage désastreux de celui-ci, de son caractère bourru mais bon, des cris inhumains et de l’étrange atmosphère pleine de secrets qui terrifiaient par moments l’héroïne devenue narratrice quinze ans après les faits. La fin de l’histoire non plus, si dynamiquement dramatique et pleine d’espoir, je ne l’avais pas oubliée ! Bien au contraire !
En revanche, je ne me souvenais plus de la situation douloureuse vécue par Jane dans son enfance, orpheline et enfant moralement torturée et abandonnée par sa tante par alliance, la véritable mégère qu’était Mrs Reed dont les trois enfants faisaient de la petite fille de 10 ans leur souffre-douleur dans la fameuse chambre rouge- bibliothèque derrière les lourds rideaux de laquelle Jane se réfugiaient pour lire, scène magnifique d’ouverture du roman :
« Les plis épais de la draperie écarlate bornaient ma vue à droite ; à gauche les carreaux me protégeaient, sans me séparer de la triste journée de novembre. De temps à autre, en tournant les pages de mon livre, j’étudiais l’aspect de cette après-midi hivernale. Au loin, c’était un espace où le brouillard se confondait avec les nuages ; plus près, une pelouse trempée et des arbustes battus par la tempête, tandis qu’une pluie incessante s’échevelait devant l’impétuosité du vent. »
Oubliée aussi la longue errance de trois jours à travers une campagne inconnue, avant de devenir institutrice à Morton et de se découvrir enfin une vraie famille, celle de ses cousins Rivers, qui l’ont recueillie alors qu’elle se trouvait dans la pauvreté la plus absolue et avec lesquels elle partagera son héritage miraculeux !
Jane Eyre ensuite, le personnage qui donne le titre au roman ! D’elle, je me souvenais de tout !
 Cette femme minuscule, que son  maître soulève comme un fétu de paille tant elle est légère mais aussi maigrichonne et pas très belle, mais si courageuse, fière, perspicace, aimante et bonne aussi , comment aurais-je pu l’oublier ?
Quant au style, aux descriptions, aux portraits, à la construction même du récit, aux résonances sociales,  d’autres en parleront mieux que moi ! Voilà quinze jours environ que je suis avec Jane Eyre et maintenant je vais la laisser avec nostalgie et reconnaissance à la fois ! C’est définitivement une de mes plus belles lectures !
Particpent aussi à cette lecture commune: emilie, Marie, Cécile, Abeille,  Cynthia, 
Jane Eyre de Charlotte Brontë ( GF Flammation, traduit de l’anglais par Marion Gilbert et Madeleine Duvivier)

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