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Micmacs A Tire-Larigot

Publié le 02 novembre 2009 par Olivier Walmacq

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Genre : Comédie

Année : 2009

Durée : 105min

L'histoire : Bazil, un soir, se prend une balle dans la tête par erreur, se trouvant dans la trajectoire du projectile. Il survit, mais la balle reste nichée dans son crâne, et il sait qu'il peut mourir à n'importe quel moment. Miné par ce coup terrible du sort, il décide de préparer un coup contre la société à l'origine de tout ça : la manufacture d'armes à feu. Il ne sera pas seul...

La critique de ClashDoherty :

Le retour de Jean-Pierre Jeunet ! Depuis Un Long Dimanche De Fiancailles (2004) qu'on l'attendait, ce retour ! Et force est de constater que le réalisateur de Delicatessen n'a rien perdu de son style poétique, décalé et unique. Comme toujours, le casting est ahurissant, dans ce Micmacs A Tire-Larigot qu'on attendait tous : Dany Boon, André Dussollier, Yolande Moreau, Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle, Omar Sy, Julie Ferrier, Urbain Cancelier, Michel Crémadès, Arsène Mosca, Marie-Julie Baup...Jeunet réengage souvent ses acteurs fétiches, c'est toujours un bonheur de voir Pinon, par exemple. Dany Boon, lui, tient le rôle principal, qui était destiné, à la base, à Jamel Debbouze. Boon, dans un premier temps, refusera le rôle, malgré son envie forte de jouer dans un film de Jeunet. Raison du refus : rôle destiné à un autre que lui, bref, pas imaginé pour lui. Mais Boon changera vite d'avis. Il est, autant le dire, excellent, plus que ne l'aurait été Jamel (malgré le fait que Jamel soit devenu, avec le temps, très bon acteur, voir Indigènes).

Micmacs A Tire-Larigot, avec sa photographie jaunâtre chère à Jeunet depuis Delicatessen (on ne la trouve pas dans tous ses films, ceci dit), est une comédie fantaisiste, farfelue et amusante, excellemment bien jouée et réalisée. Mention spéciale, outre Dany Boon, à Omar Sy, Dominique Pinon et Jean-Pierre Marielle (dans le rôle de Placard, un homme ayant survécu à la guillotine). Le film se regarde avec plaisir, encore plus si on aime Jeunet (si le style Jeunet vous insupporte, ne regardez pas le film). Mais le film, pour amusant qu'il est, ne figurera jamais dans les meilleurs Jeunet. Manque de bol, la sauce Jeunet, ici, prend parfois difficilement, l'abondance de personnages principaux (Fracasse, Placard, Tambouille, Remington, la Môme Caoutchouc, et bien entendu Bazil) fait qu'on s'y paume un peu, ça part parfois dans tous les sens. En fait, un film aurait été nécéssaire pour chaque personnage, ou tout du moins, un segment de 30 minutes, ce qui aurait donné non pas un film, au final, mais une série TV ! Enfin, j'extrapole, car un projet de série TV ne fut pas envisagé.

Micmacs A Tire-Larigot n'est absolument pas un ratage, qu'on soit d'accord. C'est juste qu'après les merveilles Le Fabuleux Destin D'Amélie Poulain et Un Long Dimanche De Fiancailles, le film déçoit un petit peu. Juste un petit peu. Ca reste une très belle comédie, un bon film, avec la Jeunet's Touch, mais il s'éparpille un peu trop dans la contemplation de toute sa galerie de gentils freaks (l'homme-canon, la contorsionniste, la pro des maths, Remington qui vit dans le passé jusque dans ses expressions, et le spécialiste des automates et maquettes, sans parler du héros). Un peu dommage. Mais la poésie farfelue de l'ensemble fait qu'on passe quand même un excellent moment, et, donc, ce film n'est pas à négliger !

Note : 14/20

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