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Blogs: tous les outils sont bons et ont été déployés pour recueillir des signatures. Plutôt efficace, on en est à plus de 8200. Cette pétition prend la forme d'une "lettre ouverte des acteurs de la
musique et de la nuit " à l'attention des ministres de l'Intérieur et de la Culture, du maire de Paris et du préfet de police. Ces inquiétudes sont-elles fondées?«Les nuits parisiennes se meurent en silence, indique Eric Labbé,d'Electro Kitchen. Les fermetures administratives, les pertes de licences et des autorisations de nuit avec des conséquences dramatiques sur les chiffres d'affaires, sont de plus en plus nombreuses, particulièrement depuis la loi anti-tabac.»
Il faut dire que la loi anti-tabac n'a fait qu'amplifier les fermetures
pour cause de tapage nocturne : cause/ conséquence, les fumeurs sont chassés dans la rue et les voisins râlent. Dernières victimes en date : la discothèque La Loco, menacée de fermeture. Samedi
dernier, un rassemblement contre la liquidation judiciaire s'est déroulé place Blanche. La Loco, mais surtout La Flèche d'Or, le célèbre café-concert de la rue de Bagnolet dans le XX e
arrondissement. Les patrons sont également tenus pour responsables de ce qui se passe à l'extérieur de leur établissement. Le Batofar a ainsi écopé d'une fermeture de six mois pour une
bagarre à l'arme blanche qui a eu lieu à 150 mètres de l'établissement
Alors va-t-on voir se multiplier les weekends hors des frontières à Londres ou à Berlin? La mairie de Paris tente d'endiguer le phénomène. Elle a mis en place un site Nightlife, censé fournir aux parisiens et aux touristes les bons plans de la nuit parisienne. Plus d'information sur le site: www.quandlanuitmeurtensilence.com
