« Je suis heureux que ma mère soit vivante » de Claude Miller, et Nathan Miller
Vu au cinéma
Il s’agit d’un fait divers réel, et déjà dans sa réalité, on devine toutes les souffrances qu’il a pu engendrer. Une fois transposé sur le grand écran, le tragique prend une autre dimension, face à la vérité des personnages et des situations qui aujourd’hui perdurent.


Un grand rôle, parfaitement tenu par Sophie Cattani , la mère biologique,
Un gamin abandonné par ses parents, décide à l’adolescence de les retrouver. Sa famille d’adoption qui le chérit comme son propre fils n’y peut rien.
Qu’un père et son fils se retrouvent pour la première fois derrière la caméra pour évoquer une telle histoire est affaire peu banale. Quand il s’agit de Claude Miller elle retentit d’autant plus que le cinéaste a souvent parlé de l’enfance et de ses traumatismes de façon à la fois délicate et réelle. Immédiatement me viennent à l’esprit « L’Effrontée », « Betty Fisher et autres histoires » et surtout « La Classe de neige ». Je viens de revoir « Mortelle randonnée» qui dans le genre est aussi extraordinaire.
Mais cette fois, en famille, on passe un niveau au-dessus, pour mettre en scène de façon plutôt classique, un récit au plus près du grain de peau. Celui du frisson instantané que le scénario entretient jusqu’à l’incroyable dénouement.
En suivant quasiment au jour le jour le gamin déambulant dans ses souvenirs, on ne peut imaginer ce qui peut advenir de cette destinée malmenée, et de ce front buté jusqu’à l’extrême que tend un comédien d’une justesse vertigineuse, Vincent Rottiers

