Bayard jeunesse, coll. MilléZime, 2009 - 320 pages - 11,90€
traduit de l'anglais (USA) par Maïca Sanconie
illustration de couverture : Aline Bureau
Londres, 1681. Meg a seize ans et passe son temps dans les livres. Elle lit beaucoup, elle vit dans la librairie de son père et elle rêve d'écrire. Or, nous sommes au XVII° siècle et il est strictement mal venu pour une demoiselle d'assouvir sa passion au lieu de s'accomplir dans le mariage. Et voici qu'un jeune prétendant, Edward Gosse, le frère de sa meilleure amie, vient lui présenter ses hommages. Embarrassée, la jeune fille l'éconduit proprement. Elle commet même la sottise de lui suggérer d'être kidnappé par des pirates mauresques alors que le chemin d'Edward le mène toutes voiles dehors vers la Toscane, dans la ville de Livourne, où il est appelé à suivre un apprentissage de plusieurs années.
Les mois passent. Un malheur frappe la famille Gosse et Edward doit rentrer au pays en toute urgence. Et c'est alors que la prophétie de Meg se réalise : Edward est aux mains des pirates, il va être vendu comme esclave en Afrique du Nord !
Parce qu'elle se sent responsable, Meg entreprend donc de rédiger des lettres de doléances auprès des vicaires pour apitoyer les ouailles et récolter la somme nécessaire pour payer la rançon qui délivrera Edward Gosse.
L'aventure ne s'arrêtera pas là ! Ce roman est absolument charmant. Il montre la difficulté pour une jeune anglaise de seize ans d'aller au bout de ses envies, de composer avec sa condition féminine et de revendiquer un droit à son goût de l'écriture, alors que c'était considéré comme une activité malsaine pour l'époque. Les femmes aux fourneaux ! Meg doit répondre à l'autorité de son père, elle se devra également obéissance à son futur époux, lequel devra être libraire, pour mieux comprendre ses ambitions secrètes. Ainsi s'imagine-t-elle vivre sa vie.
Or, la réalité n'est pas l'égale des nourritures romanesques et Meg risque fort de l'apprendre à ses dépens. Le coeur pris en étau, les émotions en ébullition, notre héroïne au tempérament frondeur et décidé fera la lourde expérience de la désillusion, du remords et du chagrin. Néanmoins, c'est avant tout un livre vif et intelligent, porté par une narratrice pleine d'esprit, qui ne s'avoue jamais vaincue, et qui suivra sa voie en même temps que la voix de la sagesse !
Très bonne lecture. Dès 12 ans.
Les mois passent. Un malheur frappe la famille Gosse et Edward doit rentrer au pays en toute urgence. Et c'est alors que la prophétie de Meg se réalise : Edward est aux mains des pirates, il va être vendu comme esclave en Afrique du Nord !
Parce qu'elle se sent responsable, Meg entreprend donc de rédiger des lettres de doléances auprès des vicaires pour apitoyer les ouailles et récolter la somme nécessaire pour payer la rançon qui délivrera Edward Gosse.
L'aventure ne s'arrêtera pas là ! Ce roman est absolument charmant. Il montre la difficulté pour une jeune anglaise de seize ans d'aller au bout de ses envies, de composer avec sa condition féminine et de revendiquer un droit à son goût de l'écriture, alors que c'était considéré comme une activité malsaine pour l'époque. Les femmes aux fourneaux ! Meg doit répondre à l'autorité de son père, elle se devra également obéissance à son futur époux, lequel devra être libraire, pour mieux comprendre ses ambitions secrètes. Ainsi s'imagine-t-elle vivre sa vie.
Or, la réalité n'est pas l'égale des nourritures romanesques et Meg risque fort de l'apprendre à ses dépens. Le coeur pris en étau, les émotions en ébullition, notre héroïne au tempérament frondeur et décidé fera la lourde expérience de la désillusion, du remords et du chagrin. Néanmoins, c'est avant tout un livre vif et intelligent, porté par une narratrice pleine d'esprit, qui ne s'avoue jamais vaincue, et qui suivra sa voie en même temps que la voix de la sagesse !
Très bonne lecture. Dès 12 ans.
NB : Meg Moore est également l'héroïne du premier roman de Katherine Sturtevant, At the Sign of the Star, qui n'a pas été traduit en français.