Ça faisait déjà un bout qu’on me disait de belles choses au sujet de ce restaurant, et j’aimais bien m’étirer un peu le cou en passant devant sa vitrine. Une salle à manger aux dimensions microscopiques, des banquettes aux allures de banc d’église, le menu à la craie sur les ardoises aux murs, ça m’a toujours semblé invitant. Toutefois, malgré que Le Moine Échanson soit ouvert depuis quelques années déjà, c’est seulement la semaine dernière que nous avons enfin succombé.
Tant qu’à faire, c’est à 10 que nous vécu notre initiation à l’expérience gastronomique du MÉ. Personne de notre groupe n’avait encore essayé ce resto et nous avons tous fait honneur aux bonnes et belles choses qui nous ont été servies. Le concept du resto est basé sur les arrivages de vin, donc le menu change à toutes les saisons sauf pour quelques incontournables qui sont disponibles à l’année longue. Le choix se limitait à 6 entrées et 5 plats principaux, mais il a fallu se faire violence pour faire trancher tellement les descriptions faites par notre serveuse mettaient l’eau à la bouche.
Côté vino, c’est le principe du consommateur / payeur. On laisse les bouteilles sélectionnées sur la table et on ne facture que ce qui est bu. J’avoue que dans notre situation ce concept n’a pas eu besoin d’être appliqué car le contenu des bouteilles a été consommé allégrement, sauf qu’en tête-à-tête, si on file plutôt bulles en apéro, blanc à l’entrée et rouge pour le plat principal, c’est là que ça devient génial. D’ailleurs, lorsque la quantité des convives est plus propice, on prend le temps de discuter plus longuement des accords mets / vins pour chacun des services, afin que l’expérience gastronomique soit encore plus complète. Avec 10 personnes autour de la table, on nous a fait comprendre qu’un tel exercice était impossible, cela dit, on nous a quand même très bien conseillé.
Sans entrer dans les détails de tout ce que nous avons senti et goûté, je dirai seulement que la crème brûlée au foie gras a été un très gros hit de la soirée et l’arrivée de chaque assiette déclanchait des Oh! et des Ah! de ravissement. Mon chum a été jusqu’à oser le boudin et moi j’ai eu le culot de ne pas finir mon morceau de nougat maison au dessert. Tout le monde a mangé plus qu’à sa faim et, verdict unanime, on va y retourner!