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Nespresso met la dose, mais ne l'emporte pas au Paradis.

Publié le 07 novembre 2009 par Lejoursanspub @babetauvray

Laissez le charme de la cafetière agir.

Le 4e volet de la saga mondiale Nespresso a tout pour plaire. Tous les ingrédients sont là, parfaitement choisis et bien mélangés. Mais pourquoi diable je ne craque pas ?

C'est vrai, l'histoire est originale et décalée, les acteurs sont superbes, le deal inattendu. Et pour peaufiner le tout, le film est réalisé par le talentueux Robert Rodriguez [1]qui a déjà dirigé George Clooney dans le film-délire "Une nuit en enfer". Et celui qui lui fait le coup du café n'est rien que le divin John Malkovitch. Difficile de faire mieux.

L'agence Mc Cann a pensé vraiment à tout. Même à partager le plaisir avec son public à travers l'utilisation de Facebook Connect. Sans parler de l'excellente l'idée d'avoir laissé aux internautes le choix de la fin : 1. George Clooney accepte le troc et retourne sur terre, 2. Il essaye de négocier autre chose que la Nespresso, 3. Il refuse et reste au Paradis avec John Malkovitch.

Normalement je devrais tomber à la renverse, néanmoins je reste perplexe. Bien, même très bien, mais ça ne touche pas mon "affectif". Oui, je sais que je passer par l'emmerdeuse de service, je sais aussi que ce spot va gagner sûrement un prix, voire deux, qu'il sera "culte" d'ici peu, etc... que je devrait crier au chef d'œuvre, mais, que voulez-vous, le cœur n'y est pas.

En réalité ce que je trouvais drôlement fort et culotté dans les spots précédents, c'était d'avoir donné au produit un rôle secondaire. Pour une fois tout ne tournait pas autour de Monsieur le Produit, mais par une subtile utilisation de l'affect [2]le spot allait au delà des mécanismes rationnels pour toucher les cordes sensibles du public et créer un lien durable. C'était surtout à travers l'autodérision et l'humour de George Clooney que Nespresso avait conquis profondément sa cible en gagnant en proximité et en sympathie. C'est peut-être perso, mais j'aurais préféré que dans ce face-à-face la star reste l'humain et pas la machine.

Or là, le produit vole la vedette aux vedettes. Certes, le percolateur a un joli design. Mais, franchement, pensez-vous que une cafetière soit plus attachant qu'un de ces messieurs ?

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Notes

[1] http://fr.wikipedia.org/wiki/

[2] affect : genre de pub qui provoque des sentiments et un phénomène instinctif d’attirance irrationnelle


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