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Des sales gosses, oui !…

Par Gicquel

«  Les beaux gosses » de Riad Sattouf

Sortie le 12 novembre.

Ce film est sorti peu avant l’été , et j’ai été  très surpris par l’engouement critique sur ce  thème qui revient logiquement tous les dix ans environs.
Jaquette
Les premiers émois, l’adolescence boutonneuse et les parents qui n’y comprennent rien . Mais  ces derniers sont  ce qui pose vraiment le film dans ce début  de siècle : à savoir des adultes paumés qui n’ont pas quitté leur part d’enfance et s’incrustent dans celle de leur progéniture de façon parfois pathétique , souvent désordonnée .

La mère du jeune Hervé  (excellente Noémie Lvovsky) en est l’illustration parfaite, extrême dans un comportement névrotique, voire incestueux . On comprend alors la révolte de son fiston Vincent Lacoste , lui aussi parfait , comme tous ses petits camarades de jeu.

Noémie Lvovsky , qui veut faire d'jeun... avec son héros de fils Vincent Lacoste

C’est ce bon casting qui nous interdit de quitter un film pertinent ( le ton est juste ), mais  trop prévisible et  à la longue bien gentillet. En regardant  les bonus, on peut imaginer que Riad Sattouf avait une autre histoire dans la tête. Les scènes coupées ou inédites rapportent des images et des propos encore plus déjantés  , quand il est question d’évoquer dans le « détail » la libido adolescente. Le réalisateur a freiné ses ardeurs, on le comprend. C’est plutôt lourd et mal venue, à l’image de cette danse  où Noémie Lvovsky se veut torride et sensuelle . Une débauche d’énergie, tout au plus .

Cliquer ici pour voir la vidéo.

Entre la bluette romancée de « Diabolo menthe » de Diane Kurys  et l’énergie désespérée des lycéens remarquablement rapportée pour  «  Le péril jeune » par le jeune Cédric Klapisch ( 1994) , le film de Riad Sattouf n’ajoute qu’un point de vue  générationnel.

Il est vrai que  « Les Beaux gosses » s’intéresse aux cadets de Romain Duris . Ils sont en troisième, découvre les premiers émois amoureux, mais la directrice, sexy comme ce n’est pas possible ne les fait même pas bander .
Emmanuelle Devos  ,  Roch Amédet Banzouzi
Je vous joins la photo pour vous prouver que parfois je ne dis pas n’importe quoi . C’est  Emmanuelle Devos en personne .J’imagine la tête du Tomasi du film de Klapisch . Un vrai sale gosse, lui !


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