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L'économie mondiale se redresse

Publié le 11 novembre 2009 par Flavienneuvy
Les bonnes nouvelles se succèdent depuis plusieurs semaines et les pays sortent un à un de la récession violente qui a touché la planète. D’abord les USA : le pays est enfin sorti de  récession après plusieurs trimestres de croissance négative. Au troisième trimestre 2009, les chiffres préliminaires de la croissance sont ressortis à +3,5% en rythme annuel. C’est une très bonne nouvelle compte tenu du poids des États-Unis dans l’économie mondiale. De son côté la Chine a plutôt bien résisté et devrait afficher une croissance supérieure à 8% pour 2009. Même si nous devons rester prudents sur ces chiffres officiels qui manquent parfois de fiabilité, il est clair que les mesures de soutien prises par les pouvoirs publics ont permis à la Chine de bien résister à la crise, beaucoup mieux par exemple que la Russie dont l’économie est très (trop) dépendante des matières premières (gaz et pétrole).En zone euro les performances sont très variables d’un pays à l’autre. En queue de peloton on trouve le Royaume-Uni et l’Espagne. Même si les choses vont moins mal, la sortie de crise sera plus longue et plus difficile que pour la France et l’Allemagne. L’Allemagne profite pleinement de la reprise de l’économie mondiale grâce à ses PME qui exportent beaucoup. En France, les résultats sont au dessus de la moyenne européenne. Rappelons que la France n’est plus en récession depuis le deuxième trimestre 2009 puisque sur la période le PIB a progressé de 0,3%. Depuis, les indicateurs positifs se sont multipliés : indice PMI manufacturier au dessus de la barre des 50 (signe d’expansion de l’activité), production industrielle en forte hausse au T3, production manufacturière en forte hausse également, ISM des services à 53,2 en septembre…Tous ces chiffres indiquent sans aucun doute que la croissance sera positive au troisième en France, chiffre attendu vendredi matin. Mieux, la banque de France vient de réviser à la hausse ses prévisions de croissance pour le quatrième trimestre (+0,5%). Alors, pour autant, faut-il crier victoire et penser que la crise est terminée ? Non car il reste un point noir : le chômage. Les destructions d’emplois se poursuivent que ce soit en Europe ou aux États-Unis. Le taux de chômage vient d’ailleurs de passer la barre symbolique des 10% en octobre aux USA. Alors pourquoi, alors que l’économie mondiale se redresse, les destructions d’emplois se poursuivent ? En réalité, le taux de chômage est un indicateur retardé de la conjoncture. En période de reprise économique, c’est toujours le taux de chômage qui est le dernier indicateur à s’améliorer. Un chef d’entreprise ne va pas embaucher dès les premiers signes d’amélioration. Il va attendre d’avoir assez de visibilité sur son carnet de commandes avant d’embaucher. C’est en général l’intérim qui se redresse en premier et c’est se qui se passe en ce moment aux USA. On pourra parler de fin de crise dès lors que le taux de chômage sera orienté à la baisse, ce qui devrait se produire début 2010 aux USA (au cours du premier trimestre) et courant 2010 en zone euro (deuxième ou troisième trimestre de l’année). La dernière question qui divise les économistes est de savoir si la croissance sera une croissance forte et durable.

Flavien Neuvy


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