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King Crimson - 21st Century Schizoid Man

Publié le 14 novembre 2009 par Olivier Walmacq

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Genre : Clip vidéo musical

Année : 1969

Durée : 7,27min

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La critique de ClashDoherty :

Premier morceau du premier album de King Crimson (le monumental In The Court Of The Crimson King de 1969, avec sa pochette fracassante et culte), 21st Century Schizoid Man est une chanson mythique, mythologique.
Le groupe de rock progressif King Crimson, au moment de l'enregistrement de ce premier album, est constitué du guitariste et joueur de mellotron Robert Fripp, du bassiste/chanteur Greg Lake, du batteur Michael Giles, du saxophoniste/flutiste Ian McDonald et du parolier Peter Sinfield. La photo ci-dessus est celle de ce line-up, dans l'ordre de gauche à droite, McDonald, Giles, Sinfield, Lake, Fripp.

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L'album est efficace comme un coup de boule. On imagine sans peine le choc auditif causé par son écoute en 1969. Bien que l'album fête cette année son 40ème anniversaire, il faut reconnaître qu'il n'a que très peu vieilli : le son du mellotron, sur Epitaph et le morceau-titre, paraît un peu trop chargé désormais, mais il demeure envoûtant, et nous transporte dans un univers à la fois oppressant et chatoyant.
Mais le morceau qui demeure le plus incroyable est probablement ce 21st Century Schizoid Man qui ouvre le disque. A la fois jazzy (saxophone, rythmique) et furieusement rock, le morceau possède une ambiance réellement terrifiante, violente, brutale, qui choque.
Les paroles, elles aussi, sont agressives (surtout pour 1969) : Innocents rape with napalm fire ("Des innocents violés par le feu du napalm"). Allusion à la guerre du Vietnam. La voix de Lake, bidouillée, est terrifiante, inhumaine.

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Comme pour mieux contraster encore la violence de la chanson par rapport au reste de l'album, 21st Century Schizoid Man (qui sera reprise entre autres par Noir Désir en live) est immédiatement suivi de I Talk To The Wind, une ballade toute en flûte et mellotron, apaisante comme une verveine-citron. On passe de la furie jazzy-heavy-rock de 21st Century Schizoid Man à la douceur de cette ballade en une seconde. Ca pourrait sembler grotesque, tiré par les cheveux, mais ça ne l'est pas ; l'effet est gigantesque. Un vrai tour de montagnes russes.
Comme la chanson que je vous propose aujourd'hui en ouverture d'un second (et dernier) cycle King Crimson. Une chanson emblématique du rock progressif et du rock tout court. Guitare discrète mais perfide de Robert Fripp, omniprésence du saxophone de McDonald, rythmique incroyable, voix terrible de Lake...cette première formation de King Crimson se séparera après la sortie (triomphante) de l'album ; le succès sera trop fort, et ils ne résisteront pas à l'onde de choc.
Giles et McDonald partiront, et le groupe engagera d'autres musiciens pour l'album suivant, In The Wake Of Poseidon, avant que Crimso ne se resépare.
Et pendant toute la première période de leur carrière (1969-1974), les changements de personnel seront quasi incessants. Albums mythiques et grandioses, mais formations éphémères, fragiles. La rançon de la gloire ?      

Note : 20/20

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Cat's foot iron claw
Neuro-surgeons scream for more
At paranoia's poison door.
Twenty first century schizoid man.
Blood rack barbed wire
Polititians' funeral pyre
Innocents raped with napalm fire
Twenty first century schizoid man.
Death seed blind man's greed
Poets' starving children bleed
Nothing he's got he really needs
Twenty first century schizoid man.

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