Magazine Cinéma
1926
Jacques Jaccard
Avec: Yakima Canutt
Sans être du tout un western de série A, ce petit film de Yakima Canutt est un peu plus intéressant que Branded a Bandit, sans doute parce que son scénario, tout en restant archi-simple, est un peu moins commun. Yak se fait détrousser au poker par un gang de joueurs professionnels. Coup de pot pour lui, il s'avère que le gang est recherché par la loi, avec récompense à la clé. Yak va donc pouvoir se refaire et acheter un ranch à sa girlie.
Ce qui est (modérément) intéressant dans ce film donc, c'est de voir un héros sombrant au vice du jeu. On le voit hésiter, après avoir tout perdu, à mettre son fidèle cheval en jeu, et se rasseoir à la table, puis lorsqu'il sort, ayant perdu, il fait ses adieux à son fidèle compagnon. Toute la scène du poker est longue, le tenancier s'endort sur son bar, les filles de joies s'ennuient sur leurs chaises, il y a un clochard qui erre dans le bar à la recherche d'un coup à boire et les éclairages sont bien étudiés. C'est presque bien. Rayon acrobaties, Yakima fait les mêmes que dans Branded a Bandit: il s'agrippe à sa selle et se tient sur le coté de son cheval, chevauche debout, et se bat avec un bad guy sur un seul cheval. Un petit gag marrant au début, Yakima ne parvient pas à aplatir une mèche rebelle de ses cheveux avant d'aller courtiser sa belle. Un de ses potes lui dégomme la mèche au révolver. C'est ça l'état d'esprit western, on ne finasse pas et on mène toute sa vie aux poings ou aux flingues :-)
Ce petit film aurait donc pu être une bonne petite série B à recommander, malheureusement, il faut bien admettre que Yakima Canutt a beaucoup moins la classe que dans Branded a Bandit (il porte un pantalon qui ressemble à un pyjama) et que la réalisation manque de souffle, l'utilisation des décors extérieurs, des trognes des méchants se faisant a minima. Il faudra que je me trouve The Devil Horse qui a bien meilleure réputation, ces deux récentes excursions dans la filmographie du cascadeur n'ayant pas été vraiment exceptionnelles.