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Le monoglotte

Publié le 13 novembre 2009 par Malesherbes

Chacun sait que Nicolas Sarkozy n’a pas été aussi talentueux dans ses études qu’il ne l’est en tant que président, quoiqu’on serait tenté parfois d’inverser le signe de cette comparaison. Ceci est dû au fait que notre système d’éducation accorde une part prépondérante à l’écrit tandis que la vie politique repose principalement sur l’oral. Pour réussir dans cette forme d’expression, parvenu à un certain niveau, on dispose de rédacteurs capables de vous fignoler des textes et la personne qui a la plus grande aptitude à monter sur des tréteaux, les meilleurs dons de comédien, est assurée de triompher.

Il n’est donc pas étonnant que notre Président soit particulièrement faible en langues étrangères, alors que l’on exige de la plupart de nos cadres d’être à l’aise en anglais, même s’ils n’ont pas l’occasion de rencontrer des non francophones. A se demander comment notre Président parvient à converser avec ses homologues étrangers, réduit qu’il est à user de sourires, embrassades et tapes dans le dos.

Les Américains ne sont pas particulièrement doués pour d’autres langues que la leur. Cependant, un de leurs présidents, John Fitzgerald Kennedy, fut capable de s’exclamer à Berlin : « Ich bin ein Berliner ! ». Hélas, une performance aussi menue n’est pas même à la portée du nôtre. On a pu l’entendre, dans la même ville, déclarer : « Wir sind Brüher, wir sind Berlin ! », c’est-à-dire : « Nous sommes bouillons, nous sommes Berlin » et non comme d’autres incultes ont traduit : « Nous sommes frères, nous sommes berlinois ». Fort heureusement, il est un voyageur de commerce hors pair, signant partout des contrats mirifiques et vendant, paraît-il, technologie incluse, des Rafales par escadrilles.

Cette grave faiblesse en langues n’est pas limitée à l’anglais. Le voilà qui vitupère contre la burqa. Ce mot d’origine arabe n’a une orthographe figée que dans cette langue. Pourquoi utiliser la graphie anglaise alors qu’en français, il me semble, la lettre q est toujours suivie d’un u ? Insensé, en ces temps d’identité nationale triomphante ! Mais revenons à cette burqua. Elle porte atteinte à la dignité des femmes qui la revêtent.

Certes. Mais il est une autre marque de mépris pour des femmes mariées, c’est lorsque leur mari se permet des relations sexuelles avec d’autres femmes. Il faut donc sans attendre rétablir le délit d’adultère et punir sans faiblesse les maris infidèles, en les privant si possible de leurs droits civiques.

Quel dommage que les lois ne soient pas rétroactives, celle-ci nous eût évité bien des sujets de honte.


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