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King Crimson - Dinosaur

Publié le 17 novembre 2009 par Olivier Walmacq
Genre : Clip vidéo musicalAnnée : 1995Durée : 6,35minLa critique de ClashDoherty : En 1981, King Crimson se reforme, et cette formation se sépare en 1984, après trois albums orientés pop progressive (Discipline, Beat, Three Of A Perfect Pair).En 1994, King Crimson se reforme, sous un concept nettement plus original, celui du double-trio. A savoir, deux guitaristes, deux bassistes, deux batteurs. Respectivement Robert Fripp, Adrian Belew (aussi chant et écriture des textes), Tony Levin, Trey Gunn, Bill Bruford et Pat Mastellotto. Cette formation de six membres publiera en 1994 un live intitulé B'Boom (concert en Argentine) puis, en 1995, un album studio, THRAK, dont j'ai choisi de vous proposer un extrait aujourd'hui.THRAK, avec son titre agressif et sa pochette proche (mais avec un jeu de couleurs différent) de celle de The Downward Spiral de Nine Inch Nails (et le style est presque aussi violent que chez NIN : au niveau de la musique, c'est très métal, mais moins industriel que chez NIN tout de même). Est-ce un plagiat involontaire ? L'album de NIN date d'un an avant THRAK... Bon, on s'en cogne, en même temps. THRAK propose, pour 56 minutes (l'album le plus long du groupe à l'époque), 15 titres, la plupart sont assez courts. En fait, le titre le plus long ne fait que 6,35 minutes, et c'est justement le morceau que j'ai décidé de vous offrir, Dinosaur, un des rares titres chantés (avec, au pif, Walking On Air ou les deux parties de Inner Garden) de l'album.Dinosaur possède des paroles absolument grandioses, qui peuvent aussi bien parler d'un dinosaure qu'un vieux groupe, vieil artiste plus trop dans le coup, et revenant quand même à la charge (King Crimson, crée en 1969 ?). I'm a dinosaur, somebody's digging my bones. La voix d'Adrian Belew est parfaite. On notera une grande tendance de la part de Belew : il imite souvent d'autres chanteurs, le plus souvent avec un talent fou : en 1979, il joue sur le Sheik Yerbouti de Frank Zappa, sur lequel, sur la chanson Flakes, il imite Bob Dylan. En 1981 et 1984, sur les albums Discipline et Three Of A Perfect Pair de King Crimson, sa voix fait furieusement penser à celle de David Byrne des Talking Heads (Man With An Open Heart, Thela Hun Ginjeet). Sur Dinosaur (et un ou deux autres titres de THRAK), c'est totalement évident, il imite John Lennon. Et l'effet est incroyable, on jurerait vraiment entendre la voix de Lennon sortir d'outre-tombe pour glapir, d'une voix enragée, I'm a dinosaur, somebody's digging my bones. Sur une musique démarrant et se finissant dans un calme lyrique, mais très orientée métal tout du long (double-trio de musiciens : ça fait un sacré boucan !). 6,35 minutes incroyables, le sommet de THRAK, un album pas parfait, mais assez intéressant. Note : 20/20 Long ago and far away in a different ageWhen I was a dumb young guyFossilized photos of my life thenIllustrate what an easy prey I must have beenStanding in the sun, idiot savantSomething like a monumentI’m a dinosaur, somebody is digging my bonesIgnorance has alway been something I excel inFollowed by naivete and prideDoesn’t take a scientist to see howAny clever predator could have a piece of meStanding in the sun, idiot savantSomething like a monumentI’m a dinosaur, somebody is digging my bonesWhen I look back on the pastIt’s a wonder I’m not yet extinctAll the mistakes and bad judgements I madeNearly pushed me to the brinkIt doesn’t pay to be too niceIt’s the one thing I have learnedStill, I made my fossil bedNow I toss and turnI’m a dinosaur, somebody is digging my bones

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