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Arrêt sur image: une oeuvre exposée

Publié le 03 février 2009 par Gaillard

ca_me_regarde___48.jpg Samedi dernier, jour du vernissage de l’exposition « Ca me regarde » de Bénédicte Hébert, la galerie n’a pas désemplie de 18h à 21h30. Nombreuses impressions enthousiastes, aussi bien chez les critiques que chez les visiteurs, ont été recueillies. Le Moulin de la Galette est l’une des œuvres qui a marqué ce soir-là. Son format et sa mise en valeur accrochent le visiteur à travers les baies vitrées jusque dans la rue, lui jetant au visage son kaléidoscope de couleurs et ses vibrations chromatiques. Ainsi l’œil hésite, prend du temps pour faire sa mise au point, et distingue, parfois seulement dans un second temps, ce corps de spectateur happé par l’œuvre qui semblait jusqu’alors lui appartenir comme un véritable trompe l’œil. Car la photographe a plaqué son sujet, spectateur du musée, contre la peinture qu’il regarde, matérialisant la relation fusionnelle susceptible de s’opérer dans cet acte de regard, ou encore la tension qui s’instaure entre l’homme et l’art. Ici la confusion est d’autant plus grande que les couleurs du manteau de notre visiteur pourraient figurer sur la palette de Renoir, les imprimés de son vêtement, des roses anglaises sur un fond parme, pourraient se retrouver sur la nappe du banquet ou placées de manière irrégulière, résultat d’un geste spontané, dans un vase à la simplicité champêtre. Cette adéquation parfaite nous fait prendre conscience que nous avons sous nos yeux un moment rare, incroyable, de rencontre entre un homme inspiré et sa source d’inspiration. C’est là l’un des face à face que Bénédicte Hébert collectionne et saisit pour nous. Lorsque l’artiste, interrogée, confirme que le spectateur du Bal du Moulin de la Galette est Japonais, qu'il n'a rien regardé avant de s'arrêter devant cette toile du musée d'Orsay où il est resté un quart d'heure à contempler, nous comprenons que cette image agit comme l’illustration d’un amour plus général entre un mouvement pictural et la sensibilité d’un public : qui ignore la passion japonaise pour l’impressionnisme, sans parler des accointances, déjà à l’époque, entre l’impressionnisme et le japonisme… ?

La photo est disponible dans deux formats différents : 122 x 178 cm : 4 500 € 76 x 100 cm : 1 800 €

Elle est également disponible en tirage de tête signé et numéroté de 1 à 15 avec le catalogue : 180 €

Les autres tirages de tête vendus avec le catalogue sont les suivantes:

ca_me_regarde___50.jpg

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