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"Ca me regarde" par bénédicte Hébert du 27 janvier au 28 février 2009

Publié le 14 janvier 2009 par Gaillard

La Galerie Christophe Gaillard est heureuse de présenter la nouvelle exposition de Bénédicte Hébert parallèlement à celle que lui consacre du 16 janvier au 27 mars 2009, le Centre d’Art Contemporain de la ville de Caen : Would you go in if you knew you might not come out? La fameuse phrase de Duchamp « C’est le regardeur qui fait le tableau » bien qu’ici détournée, s’applique parfaitement aux œuvres de Bénédicte Hébert. Le regardeur, au sens propre, est non seulement pris dans l’objectif, mais il occupe une position centrale dans la composition. L’artiste fait d’ailleurs sa mise au point tour à tour sur le tableau ou sur le visiteur. Le titre de l’exposition nous invite explicitement à un jeu de regards entre celui du spectateur que l’on devine en suspension sur les œuvres, et celui que nous jetons sur ce tandem spectateur-œuvre. L’artiste nous interpelle et nous convie à un face à face avec notre héritage pictural. Faisant écho au On n'y voit rien de Daniel Arasse qui s'intéresse, sur un ton libre et plein d'humour, au cheminement de notre pensée devant la toile, cette série peut apparaître comme un hymne à l'œuvre regardée. ca_me_regarde___6.jpg C’est par un procédé de mise en abîme que Bénédicte Hébert nous invite à redécouvrir la peinture des Maitres. Son œuvre a systématiquement pour sujet un tableau sans cadre, avec lequel dialogue un visiteur devenu protagoniste de la photo et de l’œuvre elle-même. Ici, la coiffure d’un homme répond à la queue d’un cheval appartenant à une scène de chasse, là, les motifs d’un pull rappellent le graphisme d’une toile de Lichtenstein. Nous sommes alors témoins d’une relation d’intimité qui s’instaure entre le tableau et son contemplateur. D’étranges points communs semblent nous dire qu’a lieu sous nos yeux une rencontre, une communion, ou même un moment passionnel. Les limites de l’œuvre sont volontairement brouillées comme dans les Noces de Cana qui comptent de nouveaux invités, ce qui instaure une symbiose entre le sujet peint et son environnement immédiat. Ainsi la vie autonome du tableau à travers les âges nous parvient-elle et se présente à nous dans sa plus saisissante contemporanéité.

Le catalogue d'exposition est déjà disponible à la Galerie.

Galerie Christophe Gaillard


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