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Camus claustrophobe, sa fille incertaine pour le Panthéon

Par Actualitté
Marrant : on sort d'une polémique avec Marie N'Diaye, le devoir de réserve et le député Raoult, pour replonger dans celle du Panthéon et d'Albert Camus. Définitivement, l'UMP fait preuve d'un intérêt certain pour la littérature... Alors que quoi en retourne-t-il ? Le Petit Nicolas a décidé de panthéoniser Camus. Grand bien lui en fasse, même si l'idée est loin de séduire tout le monde et principalement le fils du romancier, qui redoute - probablement à raison - une récupération. Alors même que sa soeur aurait donné un accord de principe, manifestement.
Camus claustrophobe, sa fille incertaine pour le Panthéon
Hier, elle expliquait sur France Inter que la beauté symbolique de retrouver son père dans les murs du Panthéon l'avait laissée dubitative. « C'est une question qui me dépasse, je me sens très petite. J'admire ceux qui ont une idée très arrêtée. Moi, je n'ai que des doutes, je suis dépassée par ça. »
Récupération ? Pas pour elle. Enfin, elle ne se place pas sur le plan politique. « Je ne me souviens pas de qui a fait entrer Zola, Malraux... Je ne pense pas que le problème se situe là. Si certains le pensent, ils ont peut-être raison. » Pour mémoire, Malraux, c'est Chirac, hein. Et là, niveau récupération politique... on peut aussi alimenter quelques doutes.
L'hommage au plus au des cieux
Cependant, elle cultive une vision très forte de l'hommage que représente le Panthéon. « Je pense à tous ceux qui sont de la même origine que mon père, c'est-à-dire très pauvres, et à ma grand-mère qui était femme de ménage. Peut-être que c'est aussi un hommage qui lui est rendu à elle et de ce point de vue là, c'est peut-être aussi un symbole pour tous ceux pour qui la vie est très dure. »
Mais bon, son père dans cette vieille bâtisse... Après tout, Camus était claustrophobe, et puis, les honneurs, ce n'était pas vraiment son truc. Ce qui fait que la question n'est finalement pas si simple. Parce que de l'autre côté, son père incarnait l'homme « qui essayait de parler pour tous ceux qui n'avaient pas la parole et de ce point de vue là c'est un beau symbole ».
François Bayrou, l'une des rares personnalités politiques à avoir donné son avis sur la question souhaitait avant tout avertir que « le pouvoir politique, et spécialement ce pouvoir-là, a tendance à trop manipuler les symboles et fait du sentiment profond de la nation un matériel de communication ».

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