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Les ebooks en proie au piratage : le retour du 'manque à gagner'

Par Actualitté
Si vous entendez des ricanements sinistres émanant des majors de la musique et du film, c'est normal. Ces derniers se réjouissent de ce que l'industrie du livre fait désormais face à la même problématique qu'eux : celle du piratage. Allez, tentons la recherche : The Lost Symbol Torrent, simplement sur Google. Et sur quoi tombe-t-on ? Une foule de liens référençant la version numérique illégale du dernier roman de Dan Brown...
Des outils de mesure et d'inquiétude
Les ebooks en proie au piratage : le retour du 'manque à gagner'Les éditeurs américains estiment à ce titre avoir perdu plus de 600 millions $ l'an passé, à cause du piratage. Et là encore, l'effort pédagogique à faire entre le piratage qui prive de revenus et les fichiers piratés qui ne représentent pas des manques à gagner va devoir être opéré. Ce n'est pas parce qu'un fichier est téléchargé illégalement que l'internaute l'aurait acheté. Pour preuve : sur un iPod, on estime que 80 % de la musique téléchargée n'est pas écoutée...
Mais les éditeurs anglais ont un plan. La Publihsers Association, qui abonde méchamment en faveur d'une version anglaise de la loi Hadopi, a mis en place un outil permettant aux éditeurs d'enregistrer toute violation du droit d'auteur. Une demande est alors faite au site web qui propos le fichier contrefait de le retirer (ou de supprimer le lien). Ce portail de signalement a déjà conduit au pointage de 4000 liens pour plus de 40 éditeurs qui ont ainsi fait supprimer 2638 copies illégales.
L'offre illégale étonnante de contenu
Pour Alicia Wise, consultante, le nombre de fichiers illégaux est assez étonnant, autant que l'ampleur des dégâts le serait. Des moyens de lutte concrets et rapidement mis en place sont donc nécessaires. Ce qui gêne tout particulièrement, c'est que le piratage peut s'effectuer bien plus simplement, parce que la taille des fichiers permet de les transmettre d'un simple coup de mail. Plus difficile de faire transiter un fichier de 1,5 Go qui serait le dernier film d'Harry Potter par ce biais.
Du côté de Hachette UK, on constate une augmentation du ecommerce dans le domaine du livre, avec 300 % d'augmentation en l'espace d'une année. Certains ouvrages, comme Harry Potter, seront encore et toujours piratés, parce que l'offre numérique n'existe pas, mais pour des Meyer et consorts, la perspective de copies illégales devient problématique.
Et ça ne ferait que commencer...
Les lecteurs ebooks, les smartphones, les netbooks et on en passe, les outils pour lire des livres numériques vont grandir et le parc des lecteurs augmenter de la même manière. Apple va arriver indirectement sur le marché et pour les éditeurs, l'angoisse du piratage grandit avec cette offre qui s'élargit. Si « encourager les lecteurs à faire des choix éthiques » devient une nécessité, reste que l'on ne fera pas avaler de couleuvres aux amoureux des livres qui veulent du numérique.
Prix et disponibilité sont des critères essentiels, pour les détourner d'une offre illégale. Mais ça, manifestement, ça met du temps à rentrer... Et si les majors de la musique et du cinéma peuvent continuer à ricaner, c'est que la notion qui veut que piratage = pertes en ventes, c'est eux, qui l'ont inventée...

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