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Série TV : "Nikita, La Femme" ( 1997-2001 )

Par Charlyh

Série TV :

Encore une série d’infiltration au programme, ce soir, mais une série un peu moins policière que les autres – et qui ne sera, donc, pas de ces « Wire » ou « Undercover » récents – puisque se déroulant dans un monde d’espionnage, de contre-espionnage, de clandestinités et de manipulations.
Que celui ou celle qui a répondu « Mission Impossible » attende encore un peu.

« LA FEMME NIKITA »

Telle est le titre très français de cette série Outre-Atlantique.
Titre français, d’abord, car inspirée du film de Luc Besson « NIKITA», qui, déjà re-titré ainsi aux Etats-Unis, en 1990, nous faisait entrer dans l’univers occulte de services secrets à travers le personnage de Nikita ( qui révéla Anne Parillaud et dont le nom de code, Joséphine, est devenu ici un code et mot de passe comme vous aurez pu l'entendre et le voir dans cet extrait de la quatrième saison ).
Titre français également, car bien que venue d’Outre-Atlantique, cette série d’espionnage est une série canadienne, qui fut diffusée  janvier 1997 à mars 2001, le temps de ces cinq saisons de 96 épisodes ( de 45 minutes ), sur la chaine USA.
Reprenant, donc, la trame de l’un des meilleurs films de Luc Besson ( qui voyait le personnage de Nikita échapper à une peine capitale officieuse, après un casse de drogués - dont elle était -  ayant mal tourné dans une pharmacie, à condition d’intégrer l’agence d’assassins officiels de Bob ), la série est la seconde adaptation de la création explosive du nabab du cinéma hexagonal, après une première adaptation américaine, « NOM DE CODE : NINA » avec Bridget Fonda et Gabriel Byrne, en 1993.
Sauf qu’ici, dès le départ les dés son pipés : Nikita n’est aucunement un assassin mais elle a été piégé par La Section, cette organisation occulte qui va l’employer après en avoir fait une tueuse d’élite !!

Créée par ( ou plutôt inspiré par Luc Besson ) Robert Cochran, scénariste venu de « Falcon Crest », ce qui parait étonnant, et du « JAG » avant de travailler aujourd’hui sur « 24 Heures Chrono », cette série puise donc dans l’un des meilleurs films américain hexagonal – j’entends l’un de ces premiers films français tourné avec des qualités des films d’action et dépotant aussi bien que des productions américaines – pour en réécrire le mythe, pouvant ainsi développer le background de ces multiples personnages mais surtout et aussi leurs psychologies tout au long de ces 96 épisodes, donnant un climax de thriller et conspiration organisée au sein de ce monde de trahisons et de meurtres froids.

Piégée par La Section, la jeune marginale Nikita est donc arrêtée et voit sa vie sauvée à condition d’intégrer leur programme top-secret de formation d’assassins d’élites ( au final duquel les mauvais éléments sont éliminés nous font comprendre les scénaristes et réalisateurs ).
Chaperonnée et entrainée par Michael, Nikita aura ainsi la vie sauve et devra accepter de continuer à bosser pour La Section, lui ordonnant d’éliminer des cibles précises quoiqu’elle en pense et surtout si elle veut rester en vie et ainsi pouvoir leur échapper…

Courant sur la tentative de fuite ( voire ses multiples tentatives de fuites ) de Nikita, les vingt-deux premiers épisodes de la première saison ne mettent pas encore en place la totale mythologie conspiratrice de la série en devenir.
Nikita étant rattrapée par La Section dans la saison suivante, devant résister à leurs lourdes séances de reconditionnement si elle ne veut pas devenir une saloperie de tueuse sans pitié comme ce que semble avoir été Madeline ( ce personnage interprétée par Alberta Watson, quarantenaire sexy revue également dans « 24 Heures Chrono », et qui est une toute autre écriture du personnage de Jeanne Moreau, la vieille Amande ), qui, elle aussi, livre sa guerre intestine au sein de La Section en espérant destituer de son poste de superviseur Operations ( à qui Eugène Robert Glazer prêtera ses traits et ses cheveux gris poivrés avant de passer lui aussi par la case « 24 Heures Chrono » après une étape dans « Mutant X », et là je me gausse ). Operations dont on découvrira également les terribles secrets dans les saisons suivantes, des secrets et révélations qui pourraient bien lui coûter sa position si des fantômes du passé venaient à ressurgir et parler, ouvrant une brèche à une section dissidente.
Et c’est dans cette guerre contre elle-même et ce que d’autres veulent faire d’elle et une guerre destructrice de services internes que Nikita se retrouve prise au piège, entrainant dans sa fuite, sa déchéance, sa quête de vérité son mentor et protecteur, qui se révélera aussi son amour, Michael – une bonne partie de la troisième saison ( que je me souvienne ) se passant à la poursuite de ce dernier, rayé des statu de La Section et devenu agent renégat… lancé dans une quête que je ne saurais vous dévoiler sans spoiler et pouvant vous gâcher l’intérêt de suivre ou non cette série, si jamais vous arriviez à mettre la main dessus.
Hélas, la cinquième saison, en 2001, sera écourtée et réduite à huit épisodes clôturera une des meilleurs séries d’espionnage que j’ai vu.
La série de Robert Cochran se terminant quand J.J. Abrams pour à son tour nous lancer son espionne de charme et un univers occulte de trahisons, mensonges et manipulations amenant à une prophétie un brin fantastique, « Alias » ( cinq saisons également ) remportant pour moi un succès tout de même surestimé avec son personnage trop adolescent à mes yeux de Sydney Bristow en comparaison à la femme qu’est ( et rappelle le titre ) la blonde Nikita.

Le superbe mannequin blond Australien ( élevée sur les bases militaires où était affecté son père ) Peta Wilson trouvant là son rôle méconnu après quelques débuts obscurs ( dont un épisode comme flic dans la série « Highlander » en 1996 ) et avant de ne réapparaitre, essentiellement, dans des films comme « LA LIGUE DES GENTLEMEN EXTRAORDINAIRES » où elle interprétait la magnifique vampire Mina Harker ou « SUPERMAN RETURNS » de Bryan Singer. Sa carrière, pour elle, étant malheureusement restée photographique, de par son passé de mannequin et à travers le développement de la toile et des nombreuses occurrences photographiques que donne une recherche sur son nom.
L’acteur Canadien au physique d’étrange bellâtre aux cheveux longs Roy Dupuis trouvant là, lui aussi, son seul et unique premier rôle masculin ( sur lequel se reportera donc une partie de la trame scénaristique ). Acteur de séries canadiennes dont je ne saurai vous donner les titres au risque de ne trouver personne les connaissant, nous pourrons nous arrêter sur ces rôles dans le « PLANETE HURLANTE » de Christian Duguay en 1995, l’étrange film vampirique consanguin « HEMOGLOBIN » de Peter Svatek en 1997 ou « LES INVASIONS BARBARES » du réalisateur Québecquois Denys Arcand en 2003 et de réapparaitre dans le dyptique « MESRINE » l’an dernier.
Dans les personnages secondaires, je retiendrai :
- le hacker au crâne rasé et lunettes prêt à aider Nikita dans sa quête de liberté, même si être torturé par Operations l’effraie, Seymour Berkoff, que Matthew Ferguson incarnait et dont je ne saurai vous citer que « CUBE 2 : HYPERCUBE » ou la très belle série « Earth : Final Conflict » dans sa filmographie
- et l’armurier Walter, espèce de vieil hippie au crâne dégarni derrière ses bandeaux, qui lui aussi serait épris de libertés et sait plus qu’il n’en sait ou n’en faut sur les vérités aux sujets de La Section, Operations ou Madeline. Don Francks étant passé, lui aussi, par « Earth : Final Conflict » mais aussi « Sydney Fox, l’Aventurière » et des séries Lucas « Droïds » et « Ewoks » sans oublier qu’il reste la voix de la version animée du Dents-de-Sabre de Marvel.

Série au succès international, « Nikita » fait malheureusement partie de ces séries sacrifiées par les programmeurs des chaines françaises, tout comme « Millennium » à mon « bon » souvenir : France 2, la chaine diffuseur hexagonal, l’ayant programmée de  plus en plus tard entre 1998 et 2002 au mépris des téléspectateurs et de leurs magnétoscopes, ne respectant pas non plus les horaires de programmation.
Et là ça me fait mal au cul de l’admettre, mais l’intervention du Président omnipotent Sarkozy 1er sur la fin des pubs après 20h00 pour des programmes plus ponctuels est une bonne chose… Mince. Même s’il est vrai qu’on peut encore voir dans certaines grilles de programmes des séries de qualité comme « That’s 70’s show » ou « Gilmore Girls » diffusées après minuit, voire pire pour la suivante.
Et je ne vous cite que des séries diffusées sur le service public.
En espérant que vous ayez profité de la séance de rattrapage en 2007 sur NRJ 12 pour ceux et celles ayant eu accès à cette chaine de la TNT, je ne saurai que trop espérer revoir cette série un jour… plutôt qu’une nuit.

Fiche IMDB ( en anglais ) de la série

Vous pouvez maintenant éteindre votre télévision et régler votre réveil pour une séance nocturne.


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