Extrait du blog "Train de nuit" :
Les rapailleurs à Québec my Love
(...) Ben, là, hier soir, au Grand Théâtre de Québec, Les Douze hommes rapaillés, sobres, présents, habités par plus qu'eux-mêmes, vibrants d'amitié, maîtres chantres, ils se sont jouqués aux plus hautes corniches de mon humble Panthéon personnel.
À plusieurs reprises pendant le spectacle, à travers la lumière bleutée, je sentais mon cœur battre jusqu'au bout de mon gros orteil me répétant à moi-même : je suis en train de vivre de purs moments de bonheur.
Pourtant, la poésie de Miron est rude et mortelle. Ce n'est pas de la peinture de cabane à sucre. Mortelle au sens où personne ici ne se raconte des blagues sur les montagnes enjolivées, ni le poète, ni les audacieux interprètes ne se prennent pour Dieu le Père. L'amour, l'angoisse, la mort, l'espoir, les camarades, la femme comme médiation sur le monde, et le poids du monde.
Miron, c'est juste et beau. Comme la pluie qui bafouille aux vitres.
La critique du Soleil parlait de musique minimaliste pour border les textes. Ce n'est absolument pas mon sentiment. Il se trouve des complexités casse-cou dans la musique comme dans cette chanson inédite dont le titre m'échappe interprétée avec brio par le toujours très personnel Yann Perreau.
Louis-Jean Cormier (Karkwa), le réalisateur du disque et le chauffeur musical de cette aventure sur scène est vraiment poignant et extraordinaire.
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