
Dernier billet en date, l'évocation de ce pauvre recteur d'académie qui s'alarme du fait que nombreux sont les jeunes provinciaux à meubler de mots issus de leur patois les trous de mémoire qu'ils ont lorsqu'ils récitent la Marseillaise. Ce mariage peu catholique au sein de l'hymne national énerve considérablement le haut fonctionnaire.
En entendant « Marcheu, trou de Diou, Marcheu, pétard de Diou ! », il ne peut s'empêcher d'en appeler à la commande de 300 000 carnets de chants afin de les remettre aux différents instituteurs pour permettre à tous les élèves de connaître sur le bout des doigts, et en bon français, l'hymne national.
Mais le coût d'une telle opération pose problème au ministère des Finances qui invalide la demande, répondant au recteur que, de toute façon, le temps finira par tuer les différents patois encore en usage. Par la mode imposée par les grandes villes, petit à petit le travail se fera de lui-même...ce en quoi finalement, le ministère n'avait pas tort...