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Compte-rendu du concert de The Horrors, le 27/11 à la Rock School Barbey (Bordeaux)

Publié le 30 novembre 2009 par Mikatxu @crystalfrontier
Compte-rendu du concert de The Horrors, le 27/11 à la Rock School Barbey (Bordeaux)
Pour une fois, le qualificatif de "sensation rock" n'est pas totalement galvaudé. En tout cas, la presse musicale n'a pas tari d'éloges sur le second disque de ce quintette anglais. "Primary Colors" est venu bousculer la critique, après un premier disque qui les avait catégorisés comme ersatz des Cramps. Cold wave et tout le tremblement, prestations au Primavera et à Rock en Seine loupées pour ma part, il était donc temps de découvrir le groupe, dans un Barbey bondé, évidemment.
Le premier groupe à s'escrimer sur scène est le trio basque Capsula. Bon, très clairement, je ne m'en relèverai pas la nuit, et leur présence semble même incongrue ce soir. Ce n'est que du rock un tantinet bourrin, mais plus dérangeant, très poseur. Et vas-y que je saute avec ma guitare, que je me mets à genoux (qu'est-ce que je hais ce move), et puis bon, surtout, ça reste du Ramones en plus rock, ou du sous Blood Red Shoes, le chant est limite et les structures des chansons semblent se répéter à l'infini ou presque. En tout cas, ils avaient l'air sincères, c'est déjà ça.
Le MySpace de Capsula
Factory Floor, le grand mystère pour ma part. Trio expérimental, avec une jeune femme à la guitare, dont elle joue avec un archet ou avec une baguette de batterie, un gars aux machines et un batteur, le groupe n'a joué que trois morceaux. Oui, mais ça a duré uen demi-heure, pour un mélange entre jungle, post-rock et expérimentations, hélas plus souvent maladroites et pour dire vrai soporifiques que réellement convaincantes. Merci, et au revoir.
Le MySpace de Factory Floor
Sur le coup de 23h, ce sont finalement nos Anglais qui prennent possession de la scène. Faris Badwan entre sur scène après ses quatre acolytes, et c'est clairement luui le patron du groupe. Charismatique, malgré une attitude de petite teigne sous coke, il souffre au début d'un mixage un peu hasardeux, qui fait disparaître sa voix derrière la puissance du groupe. Parce que ça envoie, très clairement, c'est carré et les influences (Joy Division, My Bloody Valentine en tête) sont réutilisées avec intelligence. Le début du concert se concentre quasi exclusivement sur "Primary Colors", et sans être un fan absolu du groupe, des chansons comme "Three Decades" ou "Mirror's Image" ont une aura, encore plus prégnante sur "Sea Within a Sea" ou "I Can't Control Myself". Sombre et anxiogène, la musique de The Horrors tire ses charmes de cette allure de train fantôme, avec ses claviers morbides, cette section rythmique froide comme l'acier, : le son est d'ailleurs allé en s'améliorant au fil du concert, gagnant en épaisseur et en subtilité à la fois . Les claviers se faisaient enfin entendre, Faris était parfaitement audible... Mais que serait le groupe sans la folie qui semble agiter en permanence ce dernier ? Toujours sous tension, le chanteur du groupe s'est distingué (et, je l'avoue, m'a beaucoup fait rire) en balançant un gamin slammeur direct dans la foule, d'une vigoureuse poussée dans le dos.Pour autant, l'ambiance n'est pas redescendue d'un iota, entre excitation des premiers rangs (un peu étrange, vue la "couleur" du son du groupe) et écoute très posée du reste du public.
Et si au final, ils ont joué quelques morceaux de "Strange House", le coeur du set résidait dans "Primary Colors", qu'on sent être beaucoup plus abouti au niveau des compositions. Sans jamais être consensuel, The Horrors m'a conquis, froidement et nerveusement, à sa manière.
Le MySpace de The Horrors, le site officiel
La chronique de "Primary Colors" sur POPnews, sur Des Oreilles Dans Babylone

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